Clément Gignac ne veut pas donner de subventions à Cliffs Natural Resources

Par Charles Lecavalier / Agence QMI
Le gouvernement du Québec n’a pas l’intention de donner des « bonbons » et des « passe-droits » aux minières pour qu’elles fassent de la transformation de matière première au Québec.
Réagissant au cas spécifique de Cliffs Natural Resources, qui ne construira pas sa fonderie de chromite au Québec, le ministre des Ressources naturelles Clément Gignac a dit ne pas s’en émouvoir.
« Il n’est pas question qu’on commence à payer les infrastructures des minières pour qu’elles viennent transformer du minerai de l’Ontario au Québec », a affirmé le ministre responsable du Plan Nord lors d’une entrevue accordée à l’Agence QMI, même s’il a admis qu’il pourrait y avoir « une réflexion » à ce sujet.
« On a offert le tarif préférentiel pour l’hydroélectricité, mais à la fin de la journée, le minerai est en Ontario et leur gouvernement a offert de payer une partie des infrastructures », a dit M. Gignac.
« Il faut s’enlever de la tête qu’on peut tout transformer au Québec. On ne va pas commencer à tout subventionner », a-t-il ajouté.
3 millions de tonnes pour 0 $
Le Parti québécois accuse le gouvernement de se « mettre à genoux » devant les minières et suggère qu’il est tout à fait possible d’obliger les entreprises à transformer une partie de leur production au Québec.
« Le laisser-faire et les lampions, ça ne marche pas. On voit à quel point le plan marketing du nord ne réussit pas à attirer de la transformation au Québec », a estimé Martine Ouellet, porte-parole du PQ en matière de mines.
« En 2010, la mine de lac bloom, qui appartient maintenant à Cliff, a produit trois millions de tonnes de fer du Québec en rapportant 0 $ de redevance. Pour faire du ferrochrome, ils vont utiliser du fer du Québec », selon Mme Ouellet.
Nouvelles filières ?
Le député libéral de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Daniel Bernard, a proposé quant à lui d’explorer de nouvelles filières pour développer la transformation.
« Outre ça, il faut maximiser les fonderies actuelles, comme la Fonderie Horne qui reçoit du minerai de l’Ontario, a commenté M. Bernard. Maintenant, avec l’arrivée de terres rares et de lithium au Québec, c’est des nouvelles filières et c’est certain que le Québec a avantage à favoriser la transformation de ces ressources sur son territoire. »
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