Les travailleurs seront fidèles à la FTQ-Construction, croit Michel Arsenault

Par Guillaume Jacob
En pleine période de maraudage, la FTQ-Construction ne craint pas de perdre des membres, même si l’image de la centrale a été écorchée lors du conflit sur le placement syndical l’automne dernier.
Dans la région, les arrêts de chantier avaient été nombreux. Celui de la réfection des quais sur le site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent avait semé l'émoi, alors que deux scaphandriers avaient eu leur alimentation en oxygène coupée.
De passage en Mauricie dans le cadre d’une tournée pan québécoise, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Québec, Michel Arsenault, espère même voir le nombre de membres augmenter. « On a confiance de maintenir et même d’améliorer nos effectifs. »
« On a eu mauvaise presse, reconnaît M. Arsenault On a même été calomnié », faisant référence aux allégations entourant son représentant sur la Côte-Nord, Bernard « Rambo » Gauthier, acquitté d'accusations d’intimidation en mars dernier
Le secrétaire général croit toutefois que son syndicat compte sur une formule qui l’avantage. « Nous sommes, avec le Conseil provincial (International), les seuls dans la construction qui représentent les travailleurs par métiers. Et un travailleur de la construction change en moyenne d’employeur six fois par année. Il s’identifie donc à son métier puis à son syndicat. »
La période de maraudage syndical dans le domaine de la construction se poursuit jusqu’au 1er juin. La FTQ-construction, qui amorcera bientôt une tournée à travers le Québec, représente 44% des ouvriers de ce secteur. En Mauricie, cela représente 5300 travailleurs.
Négociations chez Kruger
Les négociations avancent à pas de tortue chez Kruger Trois-Rivières, où les travailleurs sont affiliés à la Fédération des travailleurs du Québec. C’est ce qu’a rapporté Michel Dupont, conseiller syndical de la section régionale.
« C’est un contexte de négociation qui n’est pas facile, avec ce qui se passe dans l’industrie alors que les usines sont jouées les unes contre les autres. C’est la ronde des concessions et c’est clair que chez Kruger les travailleurs n’échappent pas à ces demandes de la part de l’employeur. »
Les négociations avaient été rompues en novembre dernier, mais avaient repris en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Elles se poursuivent encore, affirme M. Dupont.
« Les gens continuent à se parler. Aujourd’hui et demain (jeudi et vendredi) des négociations se déroulent en présence d’un conciliateur. »
Par ailleurs, le secrétaire général a souligné que le Fonds de solidarité FTQ a récemment créé une enveloppe de 75 millions $, en collaboration avec Investissement Québec, pour financer des projets innovants dans l’industrie forestière.
Gentilly-2
Michel Arsenault a aussi profité de son passage dans la région pour réaffirmer son appui à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2.
« Je pense aux gens qui travaillent là, mais aussi à l’économie de la région. Il y a des centaines d’emplois qui gravitent autour de la centrale, avec les nombreux sous-traitants qui y décrochent des contrats. C’est donc un maillon très important de la chaîne économique de la région. »
Quant aux risques, M. Arsenault croit que ceux qui travaillent à la centrale ne résideraient pas ici s’ils étaient si importants.
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