Un aréna de 2000 places à l'UQTR ?

Par Nicolas Ducharme
La formation de hockey des Patriotes pourrait bientôt jouer sur ses propres terres. S’il n’en tient qu’au directeur du Service de l’activité physique et sportive de l’UQTR (SAPS), André-François Lafond, un aréna de 2000 places verra bientôt le jour sur le campus de l’institution universitaire.
L’agrandissement du complexe sportif se veut une fusion de deux projets qui sont dans les cartons de la Ville de Trois-Rivières. Depuis plus d’un an, des discussions sont en cours entre l’UQTR et la Ville pour la construction d’un bassin de « dénagement » qui serait bâti aux côtés de la piscine de grandeur olympique de l’UQTR. Il serait donc possible d’y tenir des compétitions de calibre international, qui requièrent un tel bassin, mais aussi d’accommoder les quelque 300 enfants qui ne peuvent prendre part à des cours de natation à Trois-Rivières, faute d’espace.
De plus, des pourparlers entre l’institution et la Ville sont en cours quant à la construction d’un aréna de 500 places qui serait adjacent à l’aréna Jérôme-Cotnoir, dans le secteur Trois-Rivières-Ouest.
M. Lafond aimerait maintenant ramener ce projet sur le terrain de l’UQTR, pour en faire le domicile officiel des Patriotes, tout en permettant aux joueurs de hockey mineur et récréatif d’en profiter.
Quant à la piscine, des jeux d’eaux seraient aussi aménagés pour le bonheur des plus petits. Les utilisateurs profiteraient d’un stationnement sous terrain de 178 places, qui sera construit sous l’aréna. Un centre de la petite enfance pourrait aussi y voir le jour.
Subventions fédérales
Un investissement de 35 millions $ est requis pour réaliser les deux projets, soit 11 millions $ pour les installations aquatiques et 24 millions $ pour l’aréna. En ce climat de contestation quant à la hausse des frais de scolarité, M. Lafond souligne que les étudiants n’auront pas à payer pour ces infrastructures.
« Nous avons accès à des subventions du gouvernement fédéral puisque nous sommes sur le terrain de l’Université, ce qui serait impossible sur le territoire de la Ville. Les plateaux deviendront des outils de recherche pour le département des sciences de l’activité physique et nous comptons même y installer des laboratoires », explique le directeur.
L’UQTR pourrait aussi bénéficier d’une subvention du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives du gouvernement du Québec.
« Il nous reste à attacher le financement avec tout le projet et de voir comment il peut être rentabilisé sur un certain nombre d’années », laisse savoir M. Lafond.
Par ailleurs, la venue d’un aréna sur le campus pourrait aussi apporter une source supplémentaire de revenus aux équipes sportives de l’UQTR, puisque le SAPS en serait le gestionnaire, ce qui n’est pas le cas présentement avec le Colisée de Trois-Rivières. Ainsi, les revenus de la vente de publicité, de nourriture et d’alcool pourraient être retournés au financement des formations. Des événements de tous les type pourraient aussi s’y tenir.
Une question de financement
Le projet d’expansion du Centre de l’activité physique et sportive Léopold-Gagnon a été présenté au maire de Trois-Rivières lundi. S’il s’est dit ouvert à une telle option, Yves Lévesque s’est montré catégorique : il n’est pas question pour la Ville de payer davantage que les 16 millions $ prévus pour un aréna à Trois-Rivières-Ouest.
Feuilletant les plans du futur agrandissement du centre sportif, le maire n’avait que de bons mots pour le projet du SAPS.
« C’est vraiment un beau projet. Le bassin de natation nous intéresse beaucoup avec les jeux d’eau. Pour ce qui est de l’aréna, il faudra voir le montage financier. »
Le maire avoue que sa priorité reste la construction d’une patinoire qui serait voisine à l’aréna Jérôme-Cotnoir, à Trois-Rivières-Ouest, un projet qui représente un investissement de 16 millions $ pour les contribuables pour une infrastructure de 500 sièges.
« J’aimerais mieux que ce soit à Trois-Rivières-Ouest, puisque deux arénas côtes à côtes permettent de faciliter la logistique, particulièrement pendant les tournois. Si le projet de l’UQTR ne nous permet que de réaliser des économies minimes, ce sera Trois-Rivières-Ouest. Toutefois, si ces économies sont importantes, alors nous y irons avec l’Université. »
Le directeur du SAPS semble comprendre le point de vue du premier magistrat. Celui-ci est toutefois persuadé que l’aréna, peu importe sa position, pourra accommoder les habitants du secteur.
« C’est normal pour la Ville de vouloir payer le moins cher possible. C’est une question de budget. Même si l’aréna est construit sur le campus, il va desservir les gens de Trois-Rivières-Ouest. »
Si le plan venait qu’à échouer, M. Lafond croit tout de même que les Patriotes pourraient aménager dans le futur aréna de Trois-Rivières-Ouest.
« Dans l’hypothèse où le projet ne fonctionnerait pas, nous allons y aller avec le maire dans le financement d’une construction située aux côtés de l’aréna Jérôme-Cotnoir. Selon les plans, un vestiaire de type professionnel y a déjà été prévu. Les Patriotes pourraient y loger. »
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