Un dirigeant de l'UQTR dans le Sud

Par Sarah-Maude Lefebvre / Agence QMI
Au moment où des associations étudiantes remettent en question la gestion des universités québécoises, des recteurs ainsi que des hauts dirigeants se sont envolés pour le Brésil mercredi, où ils logeront dans deux luxueux hôtels.
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’Université McGill, et l’École de technologie supérieure (ÉTS) seront du voyage et ont déboursé chacune près de
10 000 $ pour y envoyer leurs représentants pendant trois jours.
Le séjour a été organisé par l’Association des universités et des collèges du Canada. Il a pour but de faire la promotion des universités canadiennes. Les premières rencontres auront lieu mercredi, à Rio de Janeiro.
L’Université Concordia, qui devait être aussi du voyage, s’est désistée la semaine dernière. L’UQTR y enverra seulement son directeur des relations internationales, Sylvain Benoît, puisque la rectrice, Nadia Ghazzali, a annulé, mardi, sa participation, afin de pouvoir « suivre l’évolution de la grève étudiante ».
Des hôtels luxueux
Durant leur séjour, les dirigeants logeront dans deux hôtels cotés cinq étoiles, situés à Rio et à São Paulo.
« Ce sont de très beaux hôtels, où les clients paient 500 $ la nuit en général, explique Geneviève Lemaire de l’agence Voyages à prix fous. On peut les comparer à l’hôtel Reine-Élisabeth à Montréal. »
Selon l’Université McGill et l’UQTR, ce voyage est « essentiel ».
« En plus de signer des ententes avec d’autres universités, nous allons recruter des étudiants. Le gouvernement brésilien accordera plus de 100 000 bourses au cours des quatre prochaines années à des étudiants qui souhaitent étudier à l’étranger. C’est une belle opportunité pour nous », souligne Guylaine Beaudoin, la porte-parole de l’UQTR.
Première classe pour McGill
Seulement en billets d’avion, l’Université McGill dépensera 9 470,05 $, car la principale et vice-chancelière, Heather Munroe-Blum, a émis le souhait de voyager en classe affaires.
« C’est un long voyage, justifie la porte-parole Julie Fortier. Mme Monroe-Blum doit dormir dans l’avion, car elle doit assister à plusieurs activités dès son arrivée au Brésil. Comme elle doit être revenue à une date précise, le prix du billet de retour est aussi plus élevé. »
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