Intervention divine requise à Gentilly

Par Nicolas Ducharme
Construite en 1842, l’église de la paroisse de Saint-Édouard-de-Gentilly vit les moments les plus difficiles de son histoire. La première façade, située à l’intérieur du bâtiment, s’enfonce et la situation devra être corrigée rapidement, au coût de 180 000 $.
Les signes de l’enfoncement du lieu de culte sont visibiles. Le plancher ondule à l’entrée du bâtiment. De plus, une banderole jaune « danger » a dû être installée autour d’une quinzaine de bancs sous le jubé, afin de protéger les croyants dans l’éventualité d’un effondrement. Voici qui détonne avec le reste de l’endroit, qui est pourtant majestueux.
Fort heureusement pour les citoyens de l’endroit, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine a octroyé une subvention de 120 000 $ pour aider à la réparation, puisque l’église a été classée comme monument historique en 1962.
Il reste toutefois 60 000 $ à amasser pour effectuer la stabilisation des fondations, ce qui ne sera pas une mince tâche selon le président d’assemblée, André Schelling.
« Je suis confiant, mais en dedans de moi, je suis inquiet de voir si les gens vont répondre, que ce soit les particuliers, mais aussi les entreprises. C’est certain que si nous n’avons pas de dons substantiels, nous n’amasseront seulement qu’une trentaine de milliers de dollars de cette façon. »
Comme c’est souvent le cas dans les petites municipalités, la communauté de Gentilly est tricotée serré. Ainsi, M. Schelling espère que 1000 citoyens donneront un montant de 60 $ afin de rénover le bâtiment. Il tentera aussi d’obtenir une aide de la Caisse populaire de l’endroit.
Comble de malheur, il s’agit d’une deuxième campagne de financement majeure en cinq ans pour la Fabrique, puisque la toiture de l’église a dû être réparée en 2007.
« Il faut se montrer confiant, mais c’est certain que des gens ne voudront pas donner pour différentes raisons. J’essaye de leur faire voir que 60 $, ça représente seulement 12 $ pour les cinq dernières années », fait-il valoir.
Crainte de fermeture
Le président d’assemblée ne cache pas que la réparation de l’église ne doit pas tarder, puisque la paroisse pourrait prochainement fusionner avec celles de La Nativité de la B.V.M. de Bécancour, Sainte-Gertrude et Saint-Sylvère. Certaines églises pourraient alors changer de vocation, et M. Schelling espère alors que celle de Gentilly sera en parfait état.
« Nous avons la plus grosse église de ce regroupement, et ça fait peur à certains. Mais nous ne sommes pas meilleurs qu’eux. Un investissement démontrerait la vitalité du secteur et nous aurions alors de meilleures chances de rester. Mais on ne connaît pas l’avenir. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.