Maurice Richard quitte la mairie de Bécancour

Par Guillaume Jacob
Maurice Richard a confirmé ce matin qu'il quittait ses fonctions de maire de Bécancour pour passer à la barre de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour.
« Ce matin, j'annonce que je prends congé de la politique active, a annoncé Maurice Richard. Je quitterai mon poste de maire de Bécancour, de préfet de la MRC et de président du Conseil régional des élus. »
Le 11 avril, Maurice Richard succèdera donc à Guy Leblanc à la tête de l'unique parc industriel au Québec à être une société d'État. C'est le Conseil des ministres qui a confirmé, hier après-midi, la nomination du maire de Bécancour au poste de directeur général, après des tractations qui ont été très rapides.
« Tout ça s'est passé dans les quatre derniers jours. On m'a contacté lundi au début de l'après-midi en m'informant que M. Leblanc ne renouvelait pas son mandat, et en me demandant si j'étais intéressé par le poste. On m'a dit " si ça t'intéresse, prend ça relax Maurice, tu as jusqu'à 16h pour nous donner ta réponse."»
Il assumera ses nouvelles fonctions pour les cinq prochaines années.
« Ce sera un défi fantastique avec clientèle que je connais. Depuis qu'il a été créé en 1968, j'ai vu arriver et prospérer toutes les entreprises qui sont actuellement installées au parc industriel. » Il a souligné que ce défi était aussi de taille, puisque le parc industriel était en compétition avec le reste du monde pour attirer des entreprises. « N'oublions pas qu'en superficie, c'est le plus grand parc industriel au Canada. »
Dans les dernières années, plusieurs entreprises ont consolidé leur présence en investissant des millions $ dans leurs installations et dans la formation de leur personnel, observe M. Richard. Le futur directeur général continuera d'afficher son opinion favorable envers la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, qui « a recours à plusieurs entreprises de sous-traitances établies dans le parc industriel ».
Quant aux qualités qui ont amené le gouvernement à le considérer pour le poste, le maire croit que ce sont essentiellement trois choses. « Maurice Richard, quand il se force, il peut être un assez bon vendeur. Deuxièmement, mon travail est de vulgariser des dossiers complexes. Troisièmement, c'est arbitrer, pour prendre des décisions. »
Une élection d'ici la fin juin
Une élection sera probablement organisée à Bécancour d'ici la fin juin pour trouver un remplaçant à M. Richard. « Comme nous ne sommes pas dans la dernière année de mandat, il devra obligatoirement y avoir une élection », a expliqué le maire sortant.
D'ici là, c'est le maire adjoint, Fernand Croteau, qui assurera l'intérim.
Une nouvelle vie
À 65 ans. Maurice Richard compte à son actif 40 années de vie publique « assez intense », que ce soit à titre de maire de Bécancour, de préfet ou de député provincial de la circonscription connu alors sous le nom de Nicolet-Yamaska. Il a dit quitter cette vie avec la « grande fierté du travail accompli. »
« C'est une des décisions importantes de ma vie. Mon cœur, c'est la politique. C'est ma vie. Je fais partie des gens qui considèrent que la politique est noble. » Maintenant, a-t-il dit, je vais de l'autre côté, celui des hauts fonctionnaires.
Le maire sortant a tenu à remercier tous les gens avec qui il a eu à travailler et son équipe à l'hôtel de ville de Bécancour. « Merci aux citoyens qui m'ont toujours majoritairement soutenu durant quatre décennies », a-t-il aussi déclaré.
« Je voudrais dire un merci particulier à Me Guy Leblanc, avec qui j'ai eu un grand plaisir à travailler presque quotidiennement au cours des sept dernières années. »
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