Écoles ouvertes aux intrus

Par Nicolas Ducharme
Avec le drame qui s'est joué à l'École primaire Saint-Paul en 2010 alors qu'un intrus avait piqué un intervenant avec une seringue, on pourrait croire que les mesures de sécurité des écoles de Trois-Rivières ont été renforcées. Pourtant, L'Écho n'a eu aucune difficulté à entrer et à circuler librement dans trois des six établissements visités au cours des derniers jours.
Selon la directrice générale de la Commission scolaire Chemin-du-Roy, Hélène Corneau, « tous les accès à l'école doivent être sécurisés à clé ou être barrés. Sinon, elles doivent être sous surveillance humaine ou par caméra. »
Une visite à l'École Saint-Paul nous a permis de constater qu'il était effectivement impossible de pénétrer entre les murs de l'institution sans emprunter la porte du secrétariat. Toutefois, si l'École Saint-Paul a passé le test, ce n'est pas le cas dans d'autres établissements.
Des portes déverrouillées
L'auteur de ces lignes a pu s'introduire facilement à l'intérieur de l'École Saint-Philippe, située au centre-ville, et de l'école du Bois-Joli, localisée dans le nord de Trois-Rivières. Dans les deux cas, c'est une des portes secondaires de l'établissement qui avait été laissée déverrouillée alors que des élèves étaient en classe.
Une fois à l'intérieur, il a été possible de circuler sans souci pendant près de 10 minutes sur les étages et entrer dans des classes et différents locaux. Lors de son passage, L'Écho a aussi croisé quelques professeurs et plusieurs jeunes élèves, toujours sans qu'on demande l'intervention d'un surveillant.
Il a aussi été possible de s'introduire à l'école Vision, située dans le secteur Pointe-du-Lac. Toutefois, il semblerait que la présence de L'Écho ait été repérée.
« Nous vous avons vu sur nos caméras de sécurité », a fait savoir Caroline Melançon, directrice de l'établissement, en prenant soin de décrire de façon fidèle l'habillement du journaliste qui n'était nullement identifié à un média durant l'opération. « Nous attendions quelqu'un, mais après un certain temps, nous nous sommes rendu compte que vous n'étiez pas la personne attendue. Nous étions prêts à intervenir. »
Des mesures seront prises
À la Commission scolaire Chemin-du-Roy, la directrice générale, Hélène Corneau, avoue être extrêmement surprise qu'il ait été possible d'entrer dans une de ses écoles.
« Je n'aime pas ce que j'entends. Je peux vous assurer que nous allons corriger la situation et faire une vérification de toutes les écoles. »
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