Enfin de l'aide concrète pour les victimes !

Par Guillaume Jacob
Une cellule d'aide aux victimes de la pyrrhotite est présentement en train d'être mise sur pied, et devrait pouvoir donner un bon coup de pouce à plusieurs des 980 ménages aux prises avec ce problème à Trois-Rivières. L'Écho a rencontré une famille qui aurait bien aimé bénéficier de son aide.
Le cauchemar de Sylvie Lacombe et de Steve Guilbert a commencé en septembre 2009 lorsque les fissures dans leur solage ont aussi lézardé leur tranquillité d'esprit.
Quand leur tour est venu de subir les travaux de réfection assurés par la Garantie des maisons neuves, ils ont décidé de défaire eux-mêmes les murs de leur sous-sol, pour baisser les coûts. En effet, le prix des travaux dépassait la valeur de leur maison à l'achat, et ils devaient donc payer la différence.
En revenant du boulot, M. Guilbert s'attelait à la démolition, « jusqu'à minuit le soir et la fin de semaine », raconte-t-il. Le plus gros travail consistait à sortir les débris. « J'ai eu besoin d'un conteneur de 40 pieds. »
Retirer tous les meubles du sous-sol n'a pas été une mince tâche non plus. En dépit des demandes d'aide à gauche et à droite, Steve Guilbert a dû se débrouiller seul pour sortir laveuse et sécheuse. « C'est difficile de trouver des bras », indique Sylvie Lacombe
C'est pour pallier de telles difficultés que Jacques Rheault a proposé la création d'une cellule d'aide. Récemment, la Ville de Trois-Rivières a consenti une somme de 47 500 $ à l'organisme ÉCOF, qui a été mandaté pour organiser un centre de coordination
Faute d'espace, tout le mobilier du sous-sol de Mme Lacombe a été entreposé sous un « abri tempo » dans la cour le temps des travaux. Le manque de place est un problème récurrent, souligne Jacques Rheault. Celui-ci avait demandé à la Ville de mettre un espace d'entreposage et un camion léger à la disposition de la cellule d'aide, sans succès.
Ceux qui, à l'avenir, devront eux aussi déménager leurs effets personnels et faire des travaux de nettoyage pourront compter sur l'aide de trois ouvriers de l'organisme MultiBoulots, à raison de deux demi-journées. La Ville de Trois-Rivières a aussi promis de verser entre 34 000 et 56 000 dollars pour rémunérer ces employés.
« Le hic, souligne Jacques Rheault, c'est que ces travailleurs seront disponibles en semaine seulement, alors que les victimes procèdent aux travaux et aux déménagements durant le week-end, quand ils ont du temps. »
Pour s'inscrire à ce système de dépannage, les ménages qui le désirent peuvent rejoindre la responsable d'ECOF, Malka Roy, au (819) 372-7482.
Rabais pour les victimes
Alors que SOS Pyrrhotite s'organise, Jacques Rheault travaille aussi, de son côté, à rallier plusieurs commerçants de matériaux et de quincaillerie à un système de rabais. BMR Matériaux Forest a accepté de faire tirer 8 chèques-cadeaux de 250$ parmi les victimes inscrites le 20 décembre dernier.