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200 000 litres d'hydrocarbures sous l'ex-usine d'Aleris, collés sur la nappe phréatique

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21 décembre 2011
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Par Guillaume Jacob

Ce ne sont pas des dizaines de millier de litres d'hydrocarbures qui reposent sous l'ex-usine Aleris, mais 200 000 litres, et ce, jusqu'à sept mètres de profondeur, aux limites de la nappe phréatique.

C'est une étude réalisée en automne 2010 par le ministère de l'Environnement qui a permis d'évaluer la quantité d'hydrocarbures qui reposent sous la dalle de béton formant le plancher de l'usine et dans certaines fosses. « C'est principalement de l'huile de laminage », explique Pierre Boucher le directeur régional du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP).

Plusieurs déversements accidentels sont à l'origine de la contamination. La plus importante fuite est survenue en 1997, alors que 54 600 litres d'hydrocarbures se sont échappés du réservoir qui les contenait.

Selon un ex-travailleur de l'usine joint par L'Écho, plusieurs déversements périodiques de moindre importance auraient aussi eu lieu durant les opérations courantes depuis 1940, date à laquelle l'usine est entrée en fonction.

Il faut savoir que ce n'est que depuis 1972 que les industriels sont dans l'obligation d'aviser le ministère de l'Environnement lorsqu'un déversement accidentel se produit.

L'actuel propriétaire du site, la Corporation de développement Trois-Rivières, et le MDDEP se tournent vers les tribunaux pour déterminer qui aura la responsabilité de nettoyer ce gâchis

Pas de risque de contamination, affirme Québec

Depuis octobre dernier, quatre puits fonctionnent en permanence pour éviter que l'huile ne se propage dans la nappe phréatique. Pour l'instant, c'est le MDDEP qui veille aux opérations de pompage.

« On a engagé une firme et on a pris les moyens pour s'assurer que le système de récupération des eaux fonctionne, afin qu'il n'y ait pas d'atteintes au système d'approvisionnement en eau de la Ville », assure le directeur régional du ministère, Pierre Boucher.

Comme ce dernier l'explique, les puits ne servent pas directement à retirer l'huile, mais bien à éviter que les eaux souterraines qui lessivent une partie des hydrocarbures ne s'enfoncent plus creux.

Par ailleurs, les puits d'eau potable de la ville sont éloignés du foyer de contamination, et puisent l'eau plus en profondeur. « Tant que le système de pompage fonctionne, il n'y a pas de risque de contamination. On suit ça de près », souligne M. Boucher.

Le premier puits a été installé en 1997, après le déversement de 54 600 litres d'hydrocarbures. Trois autres puits se sont ajoutés en 2003 après qu'on eut constaté que l'huile avait atteint la nappe phréatique, à sept mètres de profondeur.

Les puits ont cessé de fonctionner entre décembre 2010 et octobre 2011, après que l'usine eut cessé ses opérations et avant que le MDDEP se charge de les redémarrer. En 2010, ce sont 1710 litres d'eau et d'huile qui ont été récupérés.

« La situation est sous contrôle », rassure la Ville

La Ville de Trois-Rivières n'a d'autre choix que de regarder en spectatrice la joute juridique qui se déroule entre le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs et la Corporation développement Trois-Rivières.

« On suit le dossier de près, et ça reste une préoccupation, admet le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant. Mais le ministère semble avoir le dossier bien en main. C'est sûr qu'on aura satisfaction seulement quand la décontamination sera achevée. C'est un terrain à fort potentiel commercial ou industriel, alors plus vite ce sera fait, mieux ce sera. »

En attendant, la Ville surveille étroitement la qualité de l'eau. « On fait des tests très régulièrement et on porte une attention particulière aux puits les plus susceptibles d'être atteints. Tant et aussi longtemps que les puits de récupération fonctionnent sur le site, il n'y pas de risque. »

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