Budget 2012: tumulte au conseil

Par Guillaume Jacob
Le budget 2012 a été adopté à l'unanimité, mais il a tout de même été l'objet d'échanges houleux entre les membres du conseil municipal.
Les conseillers du Groupe des 7 ont salué le budget, mais ont vivement critiqué son « processus d'élaboration ». Absence de suivi, manque d'information et d'écoute : les conseillers n'ont pas manqué de récriminations pour décrire le lac-à-l'épaule dédié à sa conception.
« On pouvait seulement discuter sur les nouvelles propositions et non sur ce qui était déjà en place, a décrié la conseillère du district des Plateaux, Marie-Josée Tardif. La question du sapin de Noël, par exemple, n'a pas pu être abordée. Des propositions pour couper dans le budget, on en aurait eu amplement si le processus avait été respecté. »
Le ton est monté entre les conseillères Marie-Claude Camirand et Monique Leclerc, qui se sont tour à tour traitées de « méprisantes ».
La séance a tourné au vinaigre lorsque le conseiller Alain Croteau a mis en cause l'indépendance des fonctionnaires. « Quant à moi, ce n'est pas un budget des élus, mais un budget des fonctionnaires, a-t-il déclaré. On n'a pas d'information sur le bilan financier de 2011. On sous-estime les revenus et on exagère les dépenses, tout ça pour dégager des surplus pour ensuite faire des projets sans consulter la population », a-t-il déclaré en faisant allusion au dossier de l'amphithéâtre.
Cette fumante déclaration a fait bondir le directeur général de la Ville, Michel Byette, qui s'est permis de sortir de son devoir de réserve pour défendre la probité de son équipe. « Faîtes pas de la politique sur le dos des fonctionnaires, s'est-il écrié. Vous étiez en mesure de regarder l'ensemble des postes budgétaires. Nous sommes conservateurs lorsque nous prévoyons les revenus, mais nous ne planifions pas pour avoir nécessairement des surplus à la fin de l'année », a-t-il insisté.
Certains conseillers ont cherché à s'attribuer le mérite d'avoir contenu la hausse des taxes à 2,5% alors qu'elle devait être de 3,1 % à l'origine.
Le maire Yves Lévesque a vite tourné en dérision cette prétention. « Vous voulez faire accroire que vous êtes à l'origine de cette baisse alors que c'est dû majoritairement à des rentrées de fonds imprévues. Le budget est issu d'un travail collectif qui s'effectue à longueur d'année. »
Des subventions de 262 000$ confirmées par Québec et le retrait du budget d'une somme de plus de 300 000$ initialement prévue pour des études dans le dossier du colisée.
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