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À 13 ans, elle organise une marche contre l'intimidation

durée 17h50
2 décembre 2011
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Par Nicolas Ducharme

Le suicide de la jeune Marjorie Raymond, victime d'intimidation à son école secondaire, a déchaîné les passions dans les derniers jours. À Trois-Rivières, une jeune fille de 13 ans, Émanuelle Després, a décidé d'organiser une marche pour dénoncer la situation dont sont victimes des centaines d'élèves québécois chaque jour.

Elle-même victime d'intimidation, Émanuelle a été grandement éprouvée lorsqu'elle a appris les événements qui se sont déroulés à Sainte-Anne-des-Monts. « Je trouvais que ça n'avait pas de bon sens. J'avais déjà pensé à le faire, mais c'est son décès (Marjorie Raymond) qui m'a poussé à le faire.

Avec l'aide de ses parents, la jeune fille a orchestré une marche qui se déroulera le 11 décembre prochain. « Je lui ai dit que si c'était seulement elle et moi qui marchions, ça ne donnerait pas grand-chose. Il faut être plusieurs pour que ça ait un impact », raconte le père d'Émanuelle, Robert Després. Ce dernier n'a pas hésité à soutenir l'initiative de sa fille puisqu'il a lui-même fait face à de l'intimidation dans sa jeunesse.

Déjà, une centaine de personnes ont confirmé leur présence sur la page Facebook de l'événement. La famille a aussi tendu la main au comédien Jasmin Roy, un grand défenseur des enfants victimes d'intimidation.

Du côté de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, la directrice générale, Hélène Corneau, salue l'initiative de l'élève de deuxième secondaire de l'Académie des Estacades. « Je pense que ça peut sensibiliser la population. C'est aussi une façon pour les victimes de livrer un témoignage. » Bien qu'elle supporte la marche, la commission scolaire ne prévoyait pas donner le mot d'ordre à toutes les écoles de faire la promotion de l'événement.

Émanuelle, elle-même victime d'intimidation

L'organisatrice de la marche n'a pas eu de difficulté à se reconnaître dans la situation que vivait Marjorie Raymond, puisqu'elle est elle-même victime d'intimidation depuis six ans. Ses camarades de classe n'hésitent pas à s'en prendre à elle à cause de sa taille et de son poids. « Au début, ça m'affectait beaucoup. Mais depuis, je me suis fait une carapace et je les ignore. »

Sa mère, Lucie Boissonneault, est persuadée que l'initiative de sa fille peut faire une différence. « Avec une démarche de la sorte, les personnes qui l'ont intimidé vont peut-être réaliser que ça ne se fait pas. »

Déjà, Émanuelle voit les choses changer à son école secondaire. « Mes amies m'appuient là-dedans et les gens qui m'intimidaient ont arrêté. »

La marche sera donc lancée de l'aréna Jean-Guy Talbot, situé dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la Ville de Trois-Rivières à 10h30. Le cortège prendra la direction du bureau de la députée péquiste Noëlla Champagne, situé quelques coins de rue plus loin. La jeune élève de l'Académie des Estacades remettra alors une pétition demandant que des fonds supplémentaires soient alloués à la lutte à l'intimidation.

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