Des pertes monétaires énormes

Par Nicolas Ducharme
Si certains malfaiteurs engrangent des sommes importantes grâce au vol de cuivre, les compagnies victimes de ces délits doivent débourser de gigantesques montants pour réparer les installations brisées.
Chez Hydro-Québec, les vols de cuivre et les coûts qui y sont reliés sont bien connus. En 2010, la compagnie d'État a été victime de 518 vols, une hausse par rapport aux 267 de 2009. Les réparations importantes encourues par ces délits se chiffrent à 4,5 millions de dollars.
La société d'État compte même sur ses propres enquêteurs qui parcourent les différents recycleurs de métaux afin de retracer certains voleurs. « Les équipes de Services et sécurité industrielle collaborent avec les corps policiers dans les dossiers de vol de cuivre », explique Danielle Chabot d'Hydro-Québec.
Les citoyens peuvent aussi subir les contrecoups des vols de cuivre. À Saint-Étienne-des-Grès, les citoyens ont dû se débrouiller sans téléphone, câble et internet pendant une journée entière, le système téléphonique Bell ayant été endommagé.
« Nous prenons cette situation très au sérieux et nous collaborons avec les enquêteurs des services policiers pour tous les cas de vols de cuivre. Nous étudions également la possibilité de poser des actions légales civiles et criminelles pour poursuivre les contrevenants et récupérer les dommages causés sur notre réseau », commente Marie-Ève Francoeur, porte-parole chez Bell.
Les usines en démolition ciblées
Une des entreprises les plus touchées en Mauricie est sans contredit la firme Recyclage Artic Béluga. Cette dernière a été victime de multiples vols, particulièrement sur le chantier de démantèlement des anciennes usines Belgo de Shawinigan et Aleris à Trois-Rivières. Des pertes qui s'évaluent en millions selon Jean-François Gélinas, vice-président opérations.
« À la Belgo, il y a des secteurs que nous voulons réutiliser, comme la station de traitement des eaux. Mais il y a pour un million de dommages. Lorsque nous allons vouloir remettre le bâtiment en service, ça va coûter pas mal plus cher. »
Face à tous ces vols, l'entreprise a dû faire appel à des gardes de sécurité. « En un an et demi, il y a eu une trentaine d'arrestations. Mais il y en a qui nous échappent, c'est tellement grand comme site. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.