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Vivre avec le jugement des autres

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30 novembre 2011
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Par Nicolas Ducharme

La journée mondiale de la lutte contre le sida fêtera le 1er décembre son 23e anniversaire. Une triste date pour les millions de personnes affectées de proche ou de loin par cette maladie. De nos jours, les porteurs du VIH sont rarement condamnés à une mort rapide. Ils doivent plutôt apprendre à vivre avec cette maladie, et avec les jugements de plusieurs.

« L'espérance de vie d'un sidéen n'est maintenant que de 10 ans inférieure à celle d'un humain non infecté », fait savoir Anick Beneke, intervenante chez Sidaction Trois-Rivières.

Grâce à la trithérapie et la quadrithérapie, plusieurs sidéens réussissent à prolonger leurs jours d'une façon qui était inimaginable à l'époque. La Maison Re-Né, qui héberge des porteurs du VIH depuis 1992, a même vu son rôle changer. « À l'époque, lorsqu'une personne entrait ici, c'était pour mourir. Aujourd'hui, les gens doivent apprendre à vivre avec la maladie. »

Le jugement des autres

Il faut dire qu'il est très difficile pour un sidéen de retrouver une vie normale après avoir été diagnostiqué. Même s'il ne fait plus la manchette, le sida fait encore très peur à la société. « Il y a de l'évitement. J'ai un frère à qui j'ai à peine parlé depuis six ans. Lorsque nous nous rencontrons, il n'y a pas de contact, pas d'étreinte. On ne se donne pas la main », relate Shylo Giroux.

Aux prises depuis six ans avec la maladie, M. Giroux y voit toutefois du positif.

« Je consommais beaucoup. J'ai passé un test parce que des gens voulaient compiler des statistiques. J'ai réalisé que je l'avais contracté quand je suis allé chercher les résultats parce que j'avais besoin du 5$. Ma vie a entièrement changé à partir de ce moment. J'ai commencé un processus pour arrêter la drogue. C'est un mal pour un bien. »

Retour au travail impossible

De son côté, Marc Dagneau aimerait bien retrouver un emploi. Mais il s'est heurté à de multiples refus. « La seule chose que je peux faire, c'est tourner des boulettes de bœuf haché, et ce, jusqu'à ce que quelqu'un apprenne que je suis atteint. Ils vont alors trouver un moyen de me renvoyer. De plus, lorsque tu as le VIH, et 1 500$ de médicaments par mois, ce n'est pas très bon pour le plan d'assurances de la compagnie. »

Même s'ils ont appris à vivre avec la maladie, et même s'ils savent qu'ils ne passeront pas l'arme à gauche aussi rapidement que leurs prédécesseurs, les résidants de la Maison Re-Né avaient tous un message clair : protégez-vous !

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