Il menace de tuer ses camarades de classe à coup de .12

Par Jonathan Roberge
Jason Barbosa, cet homme qui a menacé ses camarades de classe de les tuer avec un fusil de chasse, a comparu ce matin au Palais de justice de Shawinigan. La couronne s'est bien évidemment opposée à sa remise en liberté.
Selon ce que l'Écho de Shawinigan a pu apprendre, un simple conflit a pris naissance dans le portique de l'établissement d'enseignement aux adultes de Shawinigan, jeudi dernier. Une bousculade et une altercation verbale a éclaté, avant de dégénérer plus tard en classe. C'est à ce moment qu'il aurait menacé son entourage de les tuer.
«Jeudi après-midi, la direction de l'établissement et sa travailleuse sociale ont rencontré les trois élèves menacés, puis l'élève qui a proféré les menaces. Il a été expulsé de l'école pour un mois, puis les policiers ont été avisés», explique Denis Lemaire, directeur général de la Commission scolaire de l'Énergie, en entrevue à TVA Nouvelles.
Les étudiants ont eu peur. Certains d'entre eux admettent avoir eu l'impression d'être laissés à eux même par la Commission scolaire.
«C'est clair que les élèves auraient aimé avoir toutes les informations sur ce que l'on allait faire par la suite, et je les comprends. On devait toutefois protéger la preuve, car la Sûreté du Québec était dans le dossier. Peut-être que si l'on avait parlé davantage, nous n'aurions pas connu le même dénouement lundi», enchaîne-t-il au sujet de l'arrestation.
La couronne s'opposera de nouveau à sa remise en liberté
Barbosa reviendra en cour jeudi, pour son enquête sur remise en liberté. Le procureur de la couronne, Me Louis-Charles Bal, a déjà confirmé ses intentions.
«Avec tout ce qui se passe dans les écoles, que ce soit à la Polytechnique ou au Collège Dawson, on ne peut pas prendre de risque. Nous allons exiger sa détention demain et advenant le cas où le tribunal en déciderait autrement, nous allons nous assurer d'avoir les garanties suffisantes pour assurer la sécurité des autres élèves.»
Sans vouloir minimiser les paroles de son client, l'avocat de la défense, Me Alain Blanchard, a avancé que toute cette histoire faisait beaucoup trop de bruit à son goût.
«Dans le cas présent, les médias ont saisi l'histoire et sans banaliser la chose, je ne pense pas que ce dossier mérite autant d'attention. C'est une chicane qui a été mal rapportée, tout simplement. L'incident s'est produit la semaine dernière et il n'a été arrêté que lundi. S'il avait voulu faire quoi que ce soit, ça aurait pu être fait il y a longtemps. Il n'a aucun antécédent criminel et n'avait pas l'intention d'agir», a déclaré l'avocat de l'accusé, Me Alain Blanchard, aux nombreux journalistes présents au Palais de justice de Shawinigan.
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