Recherches infructueuses pour retrouver trois personnes disparues dans les environs de Sainte-Anne-de-la-Pérade

Par Guillaume Jacob
Une vingtaine de bénévoles du groupe de recherche et sauvetage Eurêka ont ratissé les environs de Sainte-Anne-de-le-Pérade, samedi, pour tenter de retrouver, en vain, trois personnes disparues de longue date dans ce secteur.
La battue visait à retrouver les corps de Marcel Lanouette, de Mario Boyce et du petit Grégory Leboeuf. De bon matin, les bénévoles d'Eurêka ont érigé un petit centre d'opération avant de se disperser en équipes de recherche.
Créé en 2010, Eurêka est l'unique groupe de recherche et sauvetage du genre dans la région. Les bénévoles entreprennent régulièrement des recherches comme celle qui s'est déroulée à Saint-Anne-de-la-Pérade le 26 novembre. Ils prennent la relève de la police lorsque celle-ci abandonne les recherches intensives à la suite d'une disparition.
Roland Normandin fait partie des bénévoles d'Eurêka, depuis 2008, date à laquelle le groupe a réussi à retrouver son fils qui était disparu depuis plus d'un an. « J'étais dans le néant depuis que la police avait arrêté les recherches. Quand on a retrouvé son corps, j'ai alors pu faire mon deuil. J'ai fait la promesse à mon gars que j'aiderais aussi ceux qui ont perdu la trace d'êtres chers et qui restent dans l'incertitude, sans pouvoir tourner la page pour de bon. »
Aujourd'hui, ce retraité d'Hydro-Québec assure la liaison entre l'équipe d'Eurêka et les familles de disparus, comme celle de Marcel Lanouette, cet octogénaire de Sainte-Anne-de-la-Pérade qui s'est volatilisé en 2009. « Seulement de savoir qu'il y a des gens qui proposent leur aide, c'est un poids de moins sur les épaules de ces gens-là, qui se sentent souvent abandonnés, explique M. Normandin. »
Aider, c'est d'ailleurs le leitmotiv des membres d'Eurêka. Par pluie ou beau temps, ces chercheurs n'hésitent pas à crapahuter à travers bois pour passer au peigne fin chaque parcelle de territoire. Et ce sont peut-être des bénévoles, mais certainement pas des amateurs, souligne le président d'Eurêka, Pierre Vallée.
« Les bénévoles qui s'impliquent au sein de l'équipe reçoivent une série de formations : premiers soins, cours de carte et boussole, réanimation cardio-respiratoire, etc. » Lorsqu'ils se mettent à l'œuvre, les bénévoles effectuent leurs recherches méthodiquement. Eurêka échange de l'information avec la Sûreté du Québec et s'assure ainsi d'optimiser les efforts déployés.
L'équipe de recherche peut aussi compter sur l'aide d'une alliée redoutable en la qualité de Meg, un magnifique berger allemand. Son museau est dressé pour reconnaître l'odeur imperceptible des corps qui ont exhalé leur dernier souffle depuis trop longtemps, explique sa maître, Julie St-Jean. Cette Shawiniganaise fait partie des quatre Québécois accrédités en recherche avec l'aide d'un chien par l'Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage.
Pour sa part, Pierre Vallée aimerait que l'équipe d'Eurêka soit mieux connue du public, qui peut faire appel à ses services dans le cas de personnes disparues.
Pour joindre Eurêka: [email protected]
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