Ottawa met fin aux espoirs de voir un TGV à Trois-Rivières

Par Nicolas Ducharme et Agence QMI
Malgré la volonté de la province, le gouvernement Harper confirme qu'il n'a pas l'intention de mettre sur les rails le projet de train à grande vitesse du corridor Québec-Windsor. Trois-Rivières aurait vraisemblablement été sur le trajet de ce TGV.
L'attaché de presse du ministre fédéral des Transports et de l'Infrastructure, Denis Lebel, a confirmé que le projet de TGV qui fait l'objet depuis plusieurs années de discussions entre Ottawa et les gouvernements ontarien et québécois ne fait pas partie des priorités des conservateurs. Il évoque notamment la situation économique actuelle et les 20 milliards $ qu'il en coûterait pour réaliser le projet.
« Dans ces circonstances fiscales, un nouveau projet d'une telle ampleur n'est pas une priorité pour notre gouvernement », a indiqué par courriel l'attaché de presse du ministre Lebel, Pierre Floréa.
Il a ajouté que le gouvernement s'est néanmoins engagé à offrir des services « plus rapides » pour les passagers de train dans le corridor Québec-Windsor avec des investissements à Via Rail.
La CCITR réplique
Afin de souligner son désir de voir les rails d'un TGV faire leur apparition dans la Cité de Laviolette, la Chambre de commerce et d'industrie de Trois-Rivières a fait installer un panneau publicitaire sur l'autoroute 40 à la hauteur des Galeries du Cap.
LA CCITR espère ainsi que l'affiche sera vue par le ministre lors de ses nombreux déplacements. « Nous croyons qu'un tel moyen de transport sur la rive nord, inexistant depuis 1987, contribuera significativement au développement de la Mauricie et des régions du Québec. »
Une étude en faveur du projet
Le fédéral a officiellement dévoilé mardi l'étude du consortium EcoTrain, dont le « Journal de Québec » avait obtenu copie le mois dernier, qui conclut que le corridor est techniquement réalisable.
Dans cette étude mandatée par Ottawa et les gouvernements ontarien et québécois, on apprenait notamment qu'un tel projet coûterait de 18,9 milliards $ à 21,3 milliards $, reliant Québec, Montréal, Toronto et Windsor. Les tronçons les plus viables seraient ceux entre Québec et Toronto et Montréal et Toronto et ceux-ci profiteraient à l'ensemble de l'économie canadienne. Deux scénarios, qui permettaient de transporter chacun 400 passagers par rame, ont notamment été retenus par les auteurs de l'étude.
Malgré les dépenses considérables liées à un tel projet, le ministre québécois responsable de la région de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, s'était alors dit convaincu que la région de Québec avait besoin d'un train à grande vitesse même s'il était impossible pour un tel projet d'être rentable.
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