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« C'est une vision électoraliste »

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10 novembre 2011
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Par Nicolas Ducharme

Le président de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, Yvon Lemire, se dresse contre la proposition de François Legault. Selon lui, il s'agit plutôt d'une manière facile d'obtenir des votes.

« C'est une vision électoraliste. Ça plaît à la population quand il dit qu'il va enlever des centaines de millions de dollars. Mais il ne peut pas faire disparaître une entité sans la remplacer. Il ne présente aucun chiffre sur ce que ça va coûter pour installer autre chose à la place. »

La proposition de François Legault forcerait une fusion entre les commissions scolaires et les bureaux régionaux du ministère de l'Éducation.

Le président est d'avis qu'il s'agit d'une solution qui nuira grandement aux élèves. « Ça favorise les solutions mur à mur. Ce qui est vrai pour une école le sera pour une région et pour toute la province. Nous, on s'attarde à répondre davantage aux besoins du milieu. M. Legault n'est pas capable d'expliquer comment il fera ça ».

« Ce que je perçois, c'est qu'il ignore ce que nous faisons. Il a été ministre de l'Éducation et il a été près de nous. Je n'accepte pas son discours, martèle-t-il. C'est payant politiquement, alors il s'en tient à ça. »

Yvon Lemire fait savoir que, pour toutes les commissions scolaires du Québec, il est inacceptable que le financement soit accordé selon la performance des enseignants. « Les riches vont s'enrichir et les pauvres vont s'appauvrir. Notre valeur première, c'est l'équité. »

Les critiques ont été entendues

Les multiples critiques envers le fonctionnement des commissions scolaires ont été entendus, selon M. Lemire. Un plan d'action a d'ailleurs été mis en place en octobre pour redorer l'image de celles-ci, mais aussi pour améliorer leur fonctionnement.

« Nous voulons simplifier l'administration, mais aussi faire reconnaître l'école publique. Ce n'est pas vrai que les écoles publiques sont un fourre-tout. Les résultats y sont très comparables avec ce qu'on retrouve dans les écoles privées. »

Selon le président, il est possible de rendre le fonctionnement plus efficace. « Quelques services pourraient être gérés à partir d'un seul endroit. Il ne faut pas exclure que les commissions scolaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec travaillent ensemble. » Certaines fusions volontaires entre les organisations sont aussi possibles.

Yvon Lemire souligne toutefois que la Commission scolaire du Chemin-du-Roy a déjà entamé un virage pour se rationaliser. Ainsi, elle apparaît parmi les cinq meilleures positions pour ce qui est des montants consacrés à son administration. De plus, le montant alloué par élève pour les différents services éducatifs y est l'un des plus hauts au Québec.

La Commission scolaire du Chemin-du-Roy compte 3000 employés entre ses murs pour 18 000 élèves. Elle gère annuellement un budget de 200 millions.

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