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Chantiers de construction : des femmes « fines fines fines »?

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2 novembre 2011
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Par Taïeb Moalla | Agence QMI

Travail contre faveurs sexuelles? Pour pouvoir œuvrer sur les chantiers québécois, certaines femmes du milieu de la construction se doivent d'être « fines, fines, fines », a-t-on appris, lundi, en commission parlementaire.

Il s'agit là d'une partie du témoignage troublant livré, lundi après-midi, par trois travailleuses du Comité ad hoc pour la défense des droits des femmes dans la construction, au premier jour des audiences publiques sur le projet de loi 33 sur le placement syndical. Au Québec, les femmes représentent à peine 1 % des travailleuses de la construction, soit le plus bas taux au pays.

« Ça va de la simple farce plate à la violence physique, a expliqué Sylvie Déraspe, responsable du comité. On n'est plus capables d'être discriminées, intimidées, harcelées et violentées pour pouvoir travailler sur l'industrie. Il faut essayer d'apporter de nouvelles solutions parce que c'est effrayant. »

Interrogée directement par la députée libérale, Stéphanie Vallée, à savoir s'il fallait être « fine fine fine » pour pouvoir « avoir une job », Mme Déraspe a dit « (espérer) que ce n'est pas ça pour vrai (.) Mais ce que j'ai entendu dernièrement, c'est qu'il y aurait quelques (cas), mais j'espère que ce n'est pas la majorité parce là, on est Trois femmes en ambulance

Un peu plus tard, Mme Déraspe a décrit la situation qui prévaut sur le chantier de la Romaine. Parlant de Bernard Gauthier, alias Rambo, de la FTQ-Construction, elle a dit « qu'il contrôle une grande partie des travailleurs et des entrepreneurs. C'est plus grave que ce que vous pensez. Il fait la pluie et le beau temps.»

« Les gens sont terrorisés. Sur le chantier de la Romaine, il y a trois femmes qui viennent de sortir, en deux semaines, en ambulance », a-t-elle ajouté.

Exfiltrées par la porte arrière du Salon rouge, les trois témoins n'ont pas voulu répondre aux questions des médias. Elles ont fait savoir qu'elles préféraient se contenter de parler devant les parlementaires pour bénéficier de l'immunité quant à leurs propos.

« À la FTQ et à la FTQ-Construction, nous ne tolérons ni l'intolérable, ni l'inacceptable de la part de qui que soit, à l'intérieur comme à l'extérieur de nos rangs », a également déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Présent au Salon rouge de l'Assemblée nationale, le vice-président du syndicat l'International, Gérard Cyr, a lâché que « c'est la première fois que j'entends ça (les intimidations contre les femmes dans la construction) ».

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