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Seule dans un monde d'hommes

durée 15h14
2 novembre 2011
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Par Nicolas Ducharme

La Commission parlementaire sur le projet de loi 33 a mis en lumière les difficultés qu'éprouvent plusieurs femmes à se faire une place dans le milieu. Malgré tout, ce n'est pas ce qui arrête Camille Brunelle, une étudiante en charpenterie-menuiserie au Centre de formation professionnelle Qualitech de Trois-Rivières.

Âgée de 18 ans, Camille complète sa formation d'un an. Pour elle, le monde de la construction a toujours été un choix logique. « Je ne voudrais jamais avoir un emploi de bureau ou travailler à l'intérieur. J'ai fait un stage pour devenir policière, mais lorsque je me suis rendu compte que c'était plus de la paperasse qu'autre chose, j'ai décidé de me tourner vers la construction. Depuis que je suis ici, je tripe. »

Pourtant, la jeune femme se trouve presque seule dans un monde d'homme. Sur les 132 élèves en formation, il n'y a que deux filles. Ce n'est toutefois pas ce qui l'arrête, au contraire. « J'ai du fun avec les gars. Nous sommes un beau groupe sympathique. Ils m'ont intégré comme si j'étais un gars », explique celle dont le physique n'a rien à voir avec les stéréotypes de la travailleuse de la construction.

Dynamique différente

Enseignant au programme de charpenterie-menuiserie, Serge Aubry avoue qu'avoir une fille dans un de ses groupes change la dynamique de celui-ci. Ses collègues et lui ont une politique de tolérance zéro envers toute blague à caractère sexuel. Les gars sont plutôt portés à tester les capacités physiques de l'étudiante. « Très souvent, c'est la fille qui va mettre le gars à sa place. Ça tombe plus tranquille. Par contre, si elle ne le fait pas, nous allons intervenir. »

Déjà, le professeur voit un très beau futur pour sa protégée. « Elle a une volonté incroyable, c'est une des bonnes que j'ai eues ici. Au niveau physique, elle rivalise avec les gars. »

L'intimidation que vivent des femmes sur certains chantiers serait-elle liée avec la vieille garde, peu habituée à travailler avec le sexe opposé ? « Effectivement, lorsque les gars voient une fille arriver, ils ont des réticences. L'employeur doit intervenir pour qu'elle se fasse respecter. Ce sont eux qui font la différence. Certains veulent une fille, pour changer la dynamique du groupe. »

De son côté, Camille maintient que l'intégration est la clé du succès pour une femme dans le domaine. « L'important, c'est de s'adapter. Si tu montres que tu peux faire les mêmes tâches qu'eux, ça facilite les choses. »

Tout de même, comme c'est l'habitude avec un groupe de jeunes hommes, les blagues sont au rendez-vous. Camille les prend avec un grain de sel. « Il faut se mettre au même niveau que les gars. On ne peut pas chialer à chaque fois qu'ils font une niaiserie. Tu dois embarquer avec eux », souligne celle qui avoue avoir remis sur le droit chemin certains de ses collègues lorsqu'ils avaient atteint ses limites.

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