François Legault interpelle les Mauriciens

Par Guillaume Jacob
François Legault a repris la formule de John F. Kennedy mardi soir, au terme d'un discours où il a présenté ses idées, en demandant aux Mauriciens de s'interroger sur ce qu'eux-mêmes peuvent faire pour améliorer le Québec.
De passage à Trois-Rivières dans le cadre de la tournée provinciale de la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ), François Legault a présenté les réformes qu'il propose.
L'ex-député du Parti québécois a d'abord mis en exergue l'écart de richesse entre le Québec et le reste de l'Amérique du Nord. « Il y a plus de 40% d'écart entre le PIB par habitant en Mauricie et celui du reste du Canada, a-t-il souligné. Si on ne fait rien, on risque de voir nos jeunes les plus brillants quitter la région, mais aussi le Québec. » M. Legault veut cultiver la fibre entrepreneuriale, mais aussi protéger les fleurons de l'économie québécoise. Il s'est désolé de la vente à des intérêts étrangers d'entreprises comme Alcan.
Enchaînant les thèmes avec agilité, il a abordé celui de l'éducation en faisant remarquer qu'en Mauricie, un jeune sur cinq ne terminait pas son secondaire. Le diagnostic posé, M. Legault a proposé le remède qu'il a déjà évoqué à maintes reprises : augmenter les salaires des enseignants tout en leur exigeant des comptes.
Il a réitéré sa volonté de démanteler les commissions scolaires pour consacrer plus de ressources aux écoles. «Il faut responsabiliser les directeurs d'école », a-t-il martelé.
Des flèches
François Legault a été la cible de quelques flèches bien senties lors de la période de questions qui a suivi son allocution. L'ex-député péquiste de Trois-Rivières, Yves Rocheleau, l'a vertement critiqué d'avoir laissé tomber le projet souverainiste, en disant qu'il était « le fossoyeur de la liberté et la dignité du Québec».
Le président de la commission scolaire Chemin-du-Roy, Yvon Lemire, a aussi profité de l'occasion pour remettre en cause le projet d'abolition des commissions scolaires prôné par Legault. « Je souhaiterais vous entendre parler d'innovation. Il y a des institutions publiques qui veulent se réaliser. Les problèmes bureaucratiques auxquels vous faites allusion, je ne vois pas ça chez nous. »
Prospection
Le passage de François Legault dans la région a été l'occasion pour lui de rencontrer des candidats potentiels, advenant que la coalition se transforme en parti politique. Il n'a pas voulu dévoiler de noms, mais il ne s'agirait pas nécessairement de candidats ayant déjà été impliqués en politique active. François Legault s'est engagé à faire savoir d'ici le Nouvel An s'il transforme la CAQ en parti.
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