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La prison de Trois-Rivières projette d'agrandir son enceinte extérieure

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20 septembre 2011
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Par Guillaume Jacob

La Société immobilière du Québec, propriétaire du centre de détention, a acquis le terrain d'un particulier situé au nord de la cour extérieure. Elle projette maintenant d'en déboiser une large part et d'y ériger une seconde clôture.

À l'heure actuelle, le boisé en question se trouve à quelques mètres de la clôture. Des malfaiteurs profiteraient du couvert forestier pour lancer des objets et même passer de la drogue jusque dans la cour intérieure où elle serait récupérée par les détenus. «Certains plus téméraires iraient jusqu'à grimper dans les arbres pour augmenter la hauteur de leur tir», a eu vent la conseillère du district des Vieilles-Forges, Françoise H. Viens.

«Ces travaux permettront aux agents carcéraux d'avoir une meilleure visibilité à partir de l'enceinte de la cour extérieure pour ainsi contrecarrer l'envoi de produits illicites à l'intérieur de l'établissement de détention», peut-on lire dans la demande que la SIQ a acheminé à la Ville pour obtenir un permis de déboisement. De son côté, le ministère de la Sécurité publique est très avare de détails. «L'achat du terrain a été fait pour des motifs de sécurité», s'est contenté de dire son porte-parole, Mario Vaillancourt.

Le Syndicat des agents de la paix en service correctionnel a déjà décrié à maintes reprises les failles dans la sécurité de la prison trifluvienne. D'ailleurs, le syndicat plaide actuellement sa cause devant la Commission des lésions professionnelles pour faire augmenter le nombre d'agents qui travaillent à la prison de Trois-Rivières. Lors d'audiences tenues le printemps dernier, on a pu apprendre que les gardiens évaluaient que près de deux tentatives d'introduction de drogue sur trois seraient concluantes. C'est une tentative d'évasion en novembre 2010 qui avait décidé le Syndicat à porter plainte à la Commission des lésions professionnelles.

Le printemps dernier, André Lapierre, un cameraman de TVA Trois-Rivières, avait pu constater la vigilance des gardiens. Ayant fait le tour de l'enceinte pour tourner des images, il s'est fait interpeller après une quinzaine de minutes.

Rappelons que la prison de Trois-Rivières a connu deux épisodes de grabuge au cours des quatre derniers mois. Le 11 septembre dernier, sept détenus avaient refusé de réintégrer leurs cellules, obligeant les agents correctionnels à intervenir. Le 14 juin, la prison avait connu une de ses pires émeutes en vingt ans, qui avait causé des milliers de dollars de dommages. Le surpeuplement de la prison serait une des principales causes de la tension qui y règne.

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