Sous-sols inondés dans le secteur Trois-Rivières Ouest : les citoyens montent au créneau

Par Guillaume Jacob
La cinquantaine de citoyens aux prises avec des problèmes récurrents d'infiltration d'eau réclame que la Ville améliore le système d'égouts pluviaux du secteur où ils vivent. Ils se sont fait entendre lundi soir au conseil municipal.
Les citoyens ont déposé une lettre aux membres du conseil dans laquelle ils réclament que la Ville reconnaisse sa «responsabilité» dans les inondations qu'ils ont vécues en octobre 2010 et plus récemment, à la suite du passage de la tempête Irène.
«Il est évident que l'évacuation des eaux de pluie de notre quartier est un problème majeur et non pas seulement un cas isolé de maison défectueuse», écrivent-ils.
Ils demandent que leur soit présenté un échéancier qui détaille les travaux à effectuer pour améliorer le système d'égouts pluviaux. En attendant, ils réclament une diminution de la valeur de leur évaluation foncière.
Ces citoyens s'étaient déjà fait répondre par la Ville que les inondations qu'ils avaient vécues avaient été causées par des caprices de la météo, à des pluies exceptionnelles. «Mais la question est : pourquoi ces événements exceptionnels n'ont pas causé des dommages aux autres résidences de la Ville?» demandent-ils dans la lettre présentée lundi.
Un des citoyens impliqués, Michel Gauthier, avait poursuivi la Ville en justice à la suite des inondations d'octobre 2010. Dans un jugement rendu en juillet dernier, la Municipalité avait été reconnue responsable des refoulements d'eau survenus dans sa résidence. Lundi, M. Gauthier est intervenu devant le conseil pour demander que soit mis en veilleuse tout projet d'infrastructure ou immobilier qui pourrait augmenter les eaux d'écoulements dirigées vers la rivière Milette. Il est important de noter que la petite rivière serpente vers le nord à travers des secteurs résidentiels dont beaucoup ont été développés dans les dernières années.
Là-dessus, le maire Yves Lévesque a souligné qu'il s'agissait ici de causes présumées et qu'il fallait attendre d'avoir l'heure juste sur l'état de la situation avant de proposer des solutions.
D'ailleurs, le conseil municipal a entériné lundi un contrat de services professionnels d'ingénieurs d'une valeur de 172 000 $ pour la réalisation d'«études préparatoires, de croquis et d'esquisses préliminaires de concept de régulation des rivières Milette, Bettez et Lacerte.» Tel que l'a expliqué le maire Lévesque, il s'agit là d'une première étape pour trouver des solutions à court et long terme.
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