Coopérative des ambulanciers de la Mauricie (CAM)
La CAM dénonce la non-disponibilité des ambulances à Trois-Rivières
Aucune des huit ambulances qui couvrent la zone de Trois-Rivières n’était disponible pour répondre aux appels de la population, déplore la direction de la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie (CAM) dans un communiqué.
Telle était la situation le vendredi 22 avril. Certaines de ces ambulances se sont retrouvées coincées, en attente à l’urgence au CHAUR. Des ambulances de Louiseville ont dû être appelées en renfort pour couvrir le territoire de Trois-Rivières. Un des patients au CHAUR a dû attendre 3 h 30 pour voir une infirmière au service de triage, souligne la CAM
« Cette situation est inacceptable », affirme le directeur général de la CAM Michel Garceau. « Nous avons discuté avec le CIUSSS, proposé des solutions pour éviter des transports non urgents vers l’hôpital, mais rien n’a bougé de leur côté. Le moment est venu de faire les choses autrement, c’est la sécurité de la population qui est en jeu », continue-t-il.
La période estivale et de vacances qui approche préoccupe fortement le directeur de la CAM. « Imaginez si on se retrouve dans une situation pareille cet été avec des effectifs en moins », ajoute-t-il.
Des pistes de solutions ont été discutées avec le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec pour pallier les trop longs délais d’attente à l’urgence. « Nous le répétons, l’apport des paramédics peut être significatif dans la trajectoire de soins. Dans les cas non urgents, les paramédics pourraient procéder à la coévaluation de l’usager avec une infirmière qui est à distance afin de déterminer s’il est possible de diriger le patient vers les bonnes ressources à travers le réseau de la santé et ainsi éviter de surcharger l’urgence du CHAUR », renchérit M. Garceau.
En plus d’être bénéfique pour le patient, cette alternative permettrait de désengorger l’urgence et d’avoir des ambulances disponibles sur la route pour répondre aux appels urgents.
Un projet pilote d’ambulanciers paramédicaux communautaires est d’ailleurs en cours en Montérégie et donne de bons résultats. La CAM demeure entièrement disponible et offrira sa collaboration au CIUSSS. « Des solutions à mettre en place existent, il faut faire autrement et le faire maintenant », conclut Michel Garceau.
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