Plus de 10 000 incidents et accidents médicaux dans les établissements de santé de la région d'avril à septembre dernier
Le tout premier rapport semestriel des incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux établit qu'il y a eu plus de 10 000 événements de cette nature d'avril à septembre dans les établissements de la région.
Ce sont les chutes et les erreurs dans la médication qui constituent la plus grande part des incidents et accidents recensés, avec respectivement 42 % et 29% des événements. À ce titre, le portrait est semblable à celui qui prévaut à l'échelle de la province.
Les chiffres doivent toutefois être interprétés avec prudence, a averti le ministère de la Santé et des Services sociaux. Seulement un tiers des événements recensés au Québec entrent dans la catégorie « accident », qui se définit comme ayant eu des conséquences sur le patient.
Dans la région, le Centre de santé et services sociaux de l'Énergie se distingue par le nombre d'incidents et d'accidents relevés avec 2 119, dont 1 110 chutes et 90 événements classés dans la catégorie abus, agression et harcèlement.
Pour la conseillère en communication du CSSS de l'Énergie, Lucie Lemire, ces chiffres reflètent la « culture de déclarations qui existe au sein de l'organisation ». Depuis 2007, le CSSS a mis sur pied un système de recensement des incidents et des accidents qui surviennent au sein de ses établissements.
Pour ce qui est des agressions, des abus et du harcèlement, la majorité des 90 événements recensés impliquaient des « clients en perte de moyens cognitifs », souligne le directeur général du CSSS de l'Énergie, Gilles Michaud, et la gravité des incidents était faible. Ces événements surviennent pour la plupart dans les Centres d'hébergement et de soins longue durée et au Centre régional de santé mentale.
« Déclarer les incidents et les accidents permet de mieux comprendre leurs causes et leurs circonstances et ainsi mieux les prévenir », explique Gilles Michaud.
Parmi les mesures envisagées pour réduire le nombre d'agressions, d'abus et de harcèlement, le directeur général explique que beaucoup d'observation et de surveillance est faite pour déceler ce qui déclenche ces épisodes et les prévenir.