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Course à la chefferie libérale

Ottawa contrevient aux principes du fédéralisme, dénonce le libéral Fred Beauchemin

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6 août 2024
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Par La Presse Canadienne

Le gouvernement canadien dépense sans compter dans les champs de compétences des provinces et contrevient au principe du fédéralisme, soutient le député et potentiel aspirant chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Frédéric Beauchemin, qui souhaite que soit mieux encadré le pouvoir de dépenser du fédéral. Une prise de position qui survient alors que l’attrait pour la course à la chefferie libérale est grandissant.

Ottawa «conditionne les transferts fédéraux à l’acceptation des priorités fédérales et non celle du Québec. Tout le contraire du partenariat gagnant qui doit plutôt régner. Il est temps d’adresser ce fléau et de réparer la fédération», indique-t-on dans un communiqué du député dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

L’élu libéral cite en exemple les secteurs de la santé et de l’habitation. Récemment, le gouvernement Trudeau a mis 5 milliards $ sur la table pour convaincre les provinces d’adopter certaines de ses priorités en matière de logement, y compris la charte des droits des locataires.

«C'était assez direct comme invasion d’un champ de compétence qui était le nôtre (...) Le gouvernement Trudeau est à un niveau d'ingérence dans les champs de compétence provincial qu'on n’a pas vu dans les années précédentes», lance M. Beauchemin en entrevue avec La Presse Canadienne.

Avec cette sortie, le potentiel aspirant chef du PLQ marche sur les plates-bandes de la Coalition avenir Québec qui ne cesse de dénoncer l’ingérence du fédéral dans les champs de compétences des provinces.

Pour remédier à ce problème, Frédéric Beauchemin souhaite la mise sur pied d’une Commission sur le déséquilibre fiscal. «On veut pérenniser un partenariat qu'on a avec le fédéral de façon à ce que ça puisse fonctionner pour les générations à venir», explique le député.

Un exercice similaire s’est tenu au début des années 2000 avec la commission Séguin. À l'époque, la commission avait évalué que le Québec avait besoin, à court terme, de 2 milliards $ supplémentaires pour répondre aux besoins de ses champs de compétences. Sans l’avoir calculé précisément, Frédéric Beauchemin soutient que le manque à gagner de la province est encore plus important aujourd’hui.

Le député libéral souhaite qu’on évite les dédoublements de programmes fédéraux avec ceux du Québec et demande que la province puisse avoir un droit de retrait avec «pleine compensation sans avoir besoin de négocier à chaque fois».

La course se dessine

La sortie du député de Marguerite-Bourgeoys contre Ottawa survient deux jours après que plusieurs médias ont rapporté que le ministre libéral fédéral Pablo Rodriguez songeait lui aussi à se porter candidat à la succession de Dominique Anglade. «Je trouve ça fantastique. Il y a de plus en plus de participants qui veulent prendre part au débat», dit Frédéric Beauchemin.

Ce dernier est encore officiellement en réflexion pour la chefferie libérale, mais il devrait faire son annonce de lancement d’ici la fin de l’été.

M. Beauchemin veut se positionner comme le candidat de la rigueur budgétaire et d’une meilleure gestion des finances publiques. Il a d’ailleurs aussi reçu l’appui de l’ancien ministre des Finances du Québec Carlos Leitão.

En juin dernier, l’ex-maire de Montréal Denis Coderre est devenu le premier candidat à se lancer officiellement dans la course.

Charles Milliard – un autre candidat pressenti pour briguer la direction du PLQ – a annoncé récemment qu’il quittait son poste de président et directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec pour prendre un moment de réflexion.

Le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, est également sollicité. Il n’a pas fermé la porte à se lancer.

La course débutera en janvier 2025. Le successeur de Dominique Anglade sera choisi à l’été de cette même année.

Le prochain leader du PLQ aura fort à faire pour rebâtir son parti. Son taux d’appui chez les francophones est famélique.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

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