Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

420 000 membres

Secteur public: le front commun demande un mandat de grève illimitée

durée 11h00
11 septembre 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le front commun intersyndical du secteur public passe à l’acte: dès la semaine prochaine, il commencera à consulter ses 420 000 membres sur un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, a appris La Presse Canadienne.

Le mandat prévoit cependant qu’avant d’en venir à une grève illimitée, le front commun aura recours à des coups de semonce, des «séquences» de grève. Il pourra par exemple s’agir de journées de grève, prises isolément ou en groupe. Tout dépendra du déroulement de la négociation avec le gouvernement du Québec.

Mais le front commun exclut une grève qui ne toucherait qu’un secteur à la fois, comme l’éducation seulement ou la santé seulement. «C’est essentiel pour le front commun: premièrement de montrer l’unité du front commun et, deuxièmement, de montrer que les grèves vont être nationales, donc dans tous les secteurs d’activités qu’on représente», a précisé en entrevue François Énault, vice-président de la CSN.

La tenue de toutes ces assemblées générales s’étendra du 18 septembre au 13 octobre. Cela concerne les membres du front commun des secteurs public et parapublic, soit ceux de la CSN, de la CSQ, de l’APTS et de la FTQ.

«On n’a pas le temps de niaiser, là. Il faudrait négocier rapidement. C’est pas le cas. Alors il faut mettre de la pression. Mais on a bon espoir, quand même, que dans les prochaines semaines, les prochains mois, quelqu’un va nous entendre et qu’on ne se rende pas là. Mais on se rendra où c’est nécessaire d’aller pour avoir des bonnes conditions de travail», a lancé en entrevue Éric Gingras, président de la CSQ.

Si une grève venait effectivement à être déclenchée, les services essentiels seraient assurés. Les syndicats se sont engagés à respecter toute décision du Tribunal administratif du travail en ce sens.

9% contre 21 % et 30 %

Les négociations des organisations syndicales avec le Conseil du trésor et les ministères concernés durent depuis des mois. Les demandes syndicales avaient été déposées l’automne dernier et l’offre de Québec en décembre. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier.

La présidente de la FTQ, Magali Picard, rapporte que ses membres sont exaspérés et même «insultés» de l’offre gouvernementale, qui est restée depuis décembre 2022 à 9 % sur cinq ans, avec un montant forfaitaire de 1000 $, malgré le contexte inflationniste actuel.

Mme Picard parle d’«arrogance» de la part du gouvernement Legault et se demande s’il n’agit pas ainsi parce que le secteur public compte surtout des femmes. «On a le droit de se questionner. Comment ça se fait que le même employeur, le gouvernement, reconnaît que lui a droit à 30 % (d’augmentations), que la Sûreté du Québec a droit à 21 %. Et, pendant ce temps-là, à 420 000 travailleurs sous sa gouverne, qui représentent 78 % de femmes, on leur offre 9 %?» s’insurge Mme Picard.

«On est vraiment dans un dialogue de sourds où, publiquement, on dit qu’on se parle. C’est vrai qu’on se parle. Mais, concrètement, à la table, on ne parle que des solutions du gouvernement, qui sont de garder les gens plus longtemps au travail, en modifiant les règles du régime de retraite, et en augmentant le nombre d’heures par semaine pour certains corps d’emploi», a critiqué à son tour le président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Robert Comeau.

Les syndiqués aussi ont des solutions à proposer aux problèmes vécus dans les réseaux et ils veulent aussi en parler, ajoute M. Comeau.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Carney affirme qu'Ottawa défendra les travailleurs et les entreprises face à Trump

Le premier ministre Mark Carney a déclaré que le gouvernement canadien défendrait «sans relâche» les travailleurs et les entreprises après les dernières menaces commerciales du président américain, Donald Trump. Dans une publication sur les réseaux sociaux diffusée tard dans la soirée, M. Carney a déclaré que le Canada continuerait de travailler ...

Publié hier à 9h00

Chronologie de la guerre commerciale de Donald Trump avec le Canada

Plus d'un an avant l'élection présidentielle de novembre 2024, Donald Trump avait annoncé son intention d'imposer des droits de douane généralisés s'il remportait la présidence des États-Unis. Donald Trump a été élu le 5 novembre, et depuis, les dirigeants et les entreprises canadiennes ont connu des hauts et des bas. Il a menacé, promulgué, ...

Publié le 10 juillet 2025

Un rapport remet en question la justification des droits de douane américains

Un nouveau rapport d'un groupe de réflexion new-yorkais remet en question la justification des droits de douane imposés au Canada par le président américain, Donald Trump, fondée sur le trafic de drogue. Les données montrent que la grande majorité des saisies de fentanyl aux États-Unis sont liées à leur frontière sud. Le Manhattan Institute a ...