Adoption du projet de loi no 3
Une session sur le langage de «l'austérité» à Québec
En cette fin de session, le ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, Pierre Moreau, s'est réjoui de l'adoption à l'Assemblée nationale, du projet de loi no 3, Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal.
Le ministre Moreau a expliqué que la loi permettra, comme son nom l'indique, d'assurer la santé financière et la pérennité des régimes de retraite, tout en « favorisant le processus de négociation afin d'offrir de la souplesse aux parties, de respecter les particularités de certains régimes et de conserver les objectifs initiaux du projet de loi ». Rappelons que les grands principes du projet de loi sont d'assurer la pérennité des régimes de retraite, de respecter la capacité de payer des contribuables et l'équité intergénérationnelle, de protéger les rentes des retraités et de prioriser la négociation.
C'est avec la satisfaction du devoir accompli et la conviction d'avoir assumé ses responsabilités que le ministre Pierre Moreau souligne l'adoption de ce projet de loi. « Comme élus, nous sommes toujours gouvernés dans nos faits et gestes par l'intérêt du plus grand nombre, et c'est ce qui explique notre détermination dans ce dossier. Les nombreuses heures consacrées à l'étude du projet de loi en commission parlementaire ont permis d'améliorer celui-ci tout en s'assurant de la pérennité des régimes et de la contribution de toutes les parties », d'ajouter le ministre Moreau.
La loi entrera en vigueur au moment de sa sanction par le lieutenant-gouverneur. Elle vise 170 régimes de retraite d'organismes municipaux qui comptent plus de 122 000 participants, dont près de 50 000 retraités.
Bilan de session du parti québécois
Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a tracé le bilan de la dernière session parlementaire. Ce qu'on retient, c'est surtout que le gouvernement libéral a attaqué directement les familles, les régions et les travailleurs du Québec avec des mesures d'austérité et des hausses de taxes, brisant totalement les promesses faites aux Québécois par Philippe Couillard.
Le chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard soutient que « Le premier ministre a brisé toutes les promesses qu'il a faites aux Québécois lors de la campagne électorale, et même par la suite dans son discours d'ouverture.[...] J'ai été élevé dans l'idée que les familles, c'est ce qu'il y a de plus important. Or, le gouvernement leur a imposé un choc en modulant les tarifs des services de garde. Il a, en plus, totalement freiné le développement des places attendues par les parents. Par ailleurs, alors qu'il avait promis un effet libéral positif sur l'économie et de ne pas hausser les taxes, la dernière mise à jour économique se traduira par une augmentation du prix de l'essence et de celui de l'assurance automobile, ainsi que par l'abolition de la prime au travail et des crédits d'impôt pour cotisations syndicales ou professionnelles; bref, les familles seront davantage taxées. ».
Coalition avenir Québec : « moments sombres pour la classe moyenne»
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a dressé le bilan de la dernière session parlementaire, le vendredi 5 décembre, accompagné du leader François Bonnardel et de l'ensemble des députés caquistes. Selon lui, la session qui s'achève a été l'une des plus sombres pour la classe moyenne québécoise.
Le chef de la Coalition Avenir Québec affirme que le Parti libéral n'était pas prêt à gouverner lorsqu'il a été élu le 7 avril dernier. « Nous avons vu, tout au cours de la session, que plutôt que d'avoir une stratégie bien établie qui aurait rapidement pu appliquer un contrôle des dépenses et des mesures concrètes de création d'emplois et de richesse, le gouvernement libéral a fait preuve d'improvisation. Et maintenant, qui en paie les frais? La classe moyenne qui se voit gruger son pouvoir d'achats de jour en jour par des hausses de taxes et de tarifs », se désole-t-il.
Alors que la Coalition Avenir Québec proposait, dans son rapport Cap sur nos familles, de faire le ménage dans les structures, François Legault note que le gouvernement Couillard a plutôt choisi de piger davantage dans les poches des contribuables. « L'improvisation dont font preuve les ministres cache mal un manque de planification, alors que nous avions toujours mis de l'avant un plan crédible de modernisation de l'État québécois et de relance de notre économie », rappelle-t-il.
Les Solidaires rentrent dans leurs comtés la tête haute!
Pour sa part, la députée de Gouin, Françoise David, et la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, ont fait leur bilan de session parlementaire. « Nous nous sommes battus vigoureusement tout l'automne contre l'austérité et pour le maintien des acquis sociaux des Québécois.es. « On l'a dit et redit, les femmes sont les premières touchées par l'austérité. Quand plusieurs d'entre elles feront le choix de quitter leur emploi parce que les frais de garderie auront explosé, quand des travailleuses des services publics se retrouveront au chômage, on sera bien avancés! » s'exclame Manon Massé.
Les député.es de Québec solidaires ont aussi dénoncé le projet de loi sur les retraites municipales, la centralisation excessive des pouvoirs dans le système de santé par le ministre Barrette ainsi que la volonté du gouvernement de se tourner vers le privé dans le domaine des services à la petite enfance.
« Mais on voit bien que la colère gronde au Québec. Le gouvernement soulève la grogne en abandonnant les régions, en fermant des institutions comme les CLD et les CRÉ, acteurs importants du développement régional, et en réduisant le mandat des Carrefours jeunesse emploi », s'est exclamée Mme David, rappelant qu'il est encore possible de renverser la vapeur.
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