La vague rouge passe par Champlain

Par Amélie Marcoux
Le libéral Pierre-Michel Auger est élu et la députée sortante, la péquiste Noëlla Champagne arrive troisième avec 88 votes de moins que le caquiste Andrew D’Amours.
Dès sa victoire annoncée, Pierre-Michel Auger s’est rendu à son local de campagne où il a été accueilli par les cris de joie de ses militants. Visiblement très heureux, Pierre-Michel Auger a qualifié d’historique sa victoire, puisque la dernière élection d’un libéral dans Champlain remonte à 1989. «Ça faisait 25 ans qu’il n’y avait pas eu de victoire libérale».
C’est la deuxième fois que Pierre-Michel Auger est élu dans la circonscription de Champlain, mais en 2007, c’était pour l’Action démocratique du Québec. Il était ensuite passé chez les libéraux en octobre 2008.
«C’est vraiment une belle victoire d’équipe et j’en suis vraiment fier», a-t-il dit. Commentant la vague rouge en Mauricie, il a affirmé que la région en sortira gagnante avec comme priorités pour son parti l’économie et les emplois. Il a réitéré son projet pour la santé: «je vais travailler pour que le centre Cloutier-du-Rivage devienne une super clinique ouverte sept jours sur sept et 24 h sur 24».
Défaite de Noëlla Champagne
Du côté du rassemblement péquiste, l’ambiance était lourde. En plus d’avoir perdu son siège à l’assemblée nationale, Noëlla Champagne, s’est vu accorder une troisième place par les électeurs de Champlain. «Cette vague-là, c’est un rejet du parti et quand le parti est rejeté, tu passes dans la moulinette. Je vois une quantité de mes collègues députés que je ne m’attendais pas à voir tomber.»
Sur le terrain, elle dit ne pas avoir senti cette vague aussi forte, contrairement à 2007 où elle avait vu venir la défaite. «Je sentais une Coalition avenir Québec et un Parti libéral à peu près à égalité et je pensais que nous, on sortirait notre petite tête en haut de ça, mais ça n’a pas été suffisant», raconte-t-elle. Quant à son avenir en politique, elle ne parle pas de retraite pour l’instant: «je ne dis jamais “jamais“», dit-elle. Pour l’instant, elle parle d’un temps d’arrêt pour se reposer.
Andrew D’Amours croyait en ses chances
Sur le terrain, le candidat pour la Coalition avenir Québec, Andrew D’Amours, sentait un grand appui de la part des électeurs de Champlain, surtout au cours des derniers jours alors que son parti remontait dans les sondages un peu partout au Québec. «Depuis cinq jours, c’était une effervescence, dit-il. Ce qui nous a fait mal, c’est le vote par anticipation qui a eu lieu avant notre remontée». Avec seulement 1036 votes qui séparent son parti de la victoire, il affirme que «la prochaine fois sera la bonne».
Un vote serré
Le PLQ a été porté au pouvoir avec seulement une avance de 3% sur ses adversaires (33,42%). La CAQ (30,44%) est arrivé deuxième avec seulement 88 votes de plus que le PLQ (30,18%). Québec solidaire, avec sa candidate Lucie Favreau, est allée chercher 5,32% des voix.
Avec un taux de participation de 73%, les électeurs de Champlain ont voté en moins grand nombre qu’aux dernières élections (77%). En 2008, le taux de participation était de seulement 64%.
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