La caravane de Philippe Couillard s’est arrêtée une fois de plus en Mauricie, mercredi matin. Au département de sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le chef du Parti libéral du Québec a proposé des mesures supplémentaires visant le domaine de la santé.

Accompagné du candidat dans La Pinière, le Dr Gaétan Barette, et de quatre candidats de la Mauricie, M. Couillard a proposé l’ouverture de 125 nouveaux postes de sages-femmes à temps complet et la mise sur pied de sept nouvelles maisons de naissance. Ces deux mesures, qui verraient le jour progressivement dans les cinq prochaines années, ont pour but de permettre aux femmes de choisir le type de milieu dans lequel elles souhaitent accoucher.

«J’aime bien que les citoyens puissent faire des choix. Par contre, pour ce faire, il faut que le choix soit réel et que l’alternative existe véritablement dans les régions du Québec. C’est pour cette raison qu’on veut passer à 20 maisons de naissance au Québec, et ouvrir ces 125 postes de sages-femmes», a expliqué M. Couillard, qui prévoit que cette mesure doublerait les accouchements avec des sages-femmes, pour passer à près de 10 %.

Le PLQ compte également encourager le développement de nouvelles cliniques de pédiatrie sociale et y consacrer 20 millions de dollars par année à compter de 2016-2017.

« Ça été difficile d’amener le réseau de la santé et des services sociaux à collaborer avec la pédiatrie sociale, mais c’est maintenant le cas. Il y a 14 centres au Québec actuellement. J’ai parlé au docteur Julien ce matin, il y a cinq ou six centres en émergence présentement, et il y a beaucoup de demandes au Québec, notamment dans les milieux défavorisés », a fait savoir le chef du PLQ.

Philippe Couillard a profité du point de presse pour rappeler une proposition de son parti qui est à son avis passée sous silence par les médias: le budget qu’il a présenté prévoit que les résonnances magnétiques, les échographies et les scans obtenus par les patients dans les cliniques privées seraient couverts par le régime public, sur présentation de la carte d’assurance-maladie. «Par cette mesure, nous visons à améliorer l’accessibilité à ces services, pour obtenir un diagnostic rapidement», a fait valoir le chef du Parti libéral du Québec.

Nouvelle bien accueillie à l’UQTR

L’UQTR est l’unique université au Québec qui offre le baccalauréat en pratique sage-femme. De l’avis de la directrice du programme et sage-femme Raymonde Gagnon, il est important que le gouvernement rende la profession plus accessible.

«Il y a un travail important sur le déploiement des services qui doit se faire. Le gouvernement en place doit travailler sur ce point et l’ouverture de 125 postes à temps complet et la création de sept maisons de naissances supplémentaires seraient d’excellentes nouvelles», a-t-elle convenu.

Alors que chaque année, le programme reçoit entre 70 et 80 demandes d’inscriptions, il ne peut qu’en accepter 20 pour l’instant. Selon Mme Gagnon, il serait toutefois possible d’en former plus. «Nous serions capables de répondre à une demande des 125 nouveaux postes à combler en cinq ans. C’est pour nous un effet de dominos. Plus on forme des sages-femmes, plus on pourra en former, puisqu’il y aura un plus grand bassin leur permettant d’effectuer leurs stages et leur formation » a expliqué Mme Gagnon.

Selon Raymonde Gagnon, la formation de sage-femme est d’une durée de quatre ans et demi, soit neuf sessions universitaires, en plus de 2300 heures de stages, comportant cinq stages de 15 semaines dans les maisons de naissance, un stage en centre hospitalier et un autre en milieu communautaire.