Pauline Marois lance la campagne en Mauricie

Par Claudia Berthiaume
C’est en Mauricie que la première ministre Pauline Marois a entamé la campagne électorale, mercredi. Ce n’est visiblement pas un hasard puisque le Parti québécois (PQ) compte bien y faire des gains, notamment dans Trois-Rivières où il présente un candidat-vedette en la personne d’Alexis Deschênes.
Rencontrée par L’Écho à bord de son autobus de campagne, la première ministre refuse de parler d’un candidat parachuté, tout comme le président de l’exécutif du PQ dans Trois-Rivières l’avait fait la semaine dernière.
«C’est un candidat compétent, qui a de l’expérience, qui vient d’une région, la Gaspésie, et qui a d’ailleurs étudié dans une autre région, à Jonquière. Il faut d’abord être sensible et être capable d’écouter les gens et de porter leurs projets. Alexis Deschênes a toutes ces qualités-là et je suis persuadée que les gens de Trois-Rivières vont être particulièrement bien représentés à Québec», a-t-elle indiqué, en précisant qu’elle n’avait aucune inquiétude.
Pourquoi pas Djemila?
Il n’en demeure pas moins que l’ex-journaliste de 35 ans est le deuxième aspirant du PQ provenant de l’extérieur de la région en autant d’élections, après Djemila Benhabib. Par contre, depuis la dernière campagne, Mme Benhabib était devenue trifluvienne. Pourquoi donc ne pas la reprendre comme candidate dans Trois-Rivières? «Djemila a souhaité se représenter davantage dans la grande région montréalaise et c’est ce qui a amené celle-ci à se retrouver là-bas. Je crois que c’est légitime aussi. Nous avons une personne d’aussi grande qualité que l’était Djemila. Dans le fond, ça va nous en faire deux», a poursuivi Mme Marois.
Québec, un pays
Alexis Deschênes est un ardent défenseur de l’indépendance du Québec, il en a d’ailleurs longuement parlé lorsque l’exécutif trifluvien du PQ l’a présenté aux médias la semaine dernière. «Vivre dans une société plus cohérente avec nos valeurs» fait d’ailleurs partie des trois thèmes majeurs qui l’ont amené à faire le saut en politique avec le Parti québécois.
Est-ce que son rêve de voir de la province devenir un pays pourrait se réaliser dans le prochain mandat? «Je partage le même rêve que lui. Nous voulons engager une réflexion sur l’avenir du Québec, mais nous n’allons pas bousculer les Québécois et nous n’allons pas discuter de stratégie sur la place publique. Nous tiendrons un référendum au moment où nous prêts à le tenir. C’est sûr que nous sommes des souverainistes et nous souhaitons qu’un jour le Québec puisse prendre en main l’ensemble de sa destinée», a conclu prudemment la première ministre, sans avancer de date.
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