Catherine Dufresne s’attaque aux finances publiques

Par Joany Dufresne
Catherine Dufresne dit être la candidate à la mairie qui promet le moins de dépenses pour les quatre prochaines années. Un geste qu’elle juge responsable compte tenu du contexte économique de la ville de Trois-Rivières.
Catherine Dufresne n’y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu’elle parle de la condition financière de la Ville de Trois-Rivières.
«On n’est pas Détroit, mais la situation est vulnérable», a-t-elle dit.
Avec une dette de 372 M$ au 31 décembre 2012, des frais d’opération et des taux d’intérêt qui risquent d’augmenter, l’heure n’est plus aux dépenses, mais plutôt à la rigueur et à la lucidité en matière de finances publiques, a-t-elle soutenu. C’est pourquoi elle se révolte de voir ses adversaires promettre de grandes choses pour la ville de Trois-Rivières sans même calculer les coûts de ses promesses.
«Mes adversaires font près de 17 M$ d’engagements. Sylvie Tardif donne un peu à tout le monde sans vision ni stratégie. Yves Lévesque a une vision de développement économique, mais il ne sait pas compte. Il veut mettre 17 M$ dans des bâtiments en béton et 20 M$ pour rembourser la dette. Pour moi, c’est inacceptable», a affirmé Mme Dufresne.
Si l’économie de la Ville est dans un état précaire, la candidate à la mairie croit que c’est en raison de la mauvaise gestion du maire sortant des surplus. Selon le rapport de la vérificatrice générale de la Ville, les surplus cumulés depuis quatre ans totalisent 40,2 M$. Catherine Dufresne déplore qu’Yves Lévesque ait utilisé la majorité de cet argent pour payer des infrastructures telles que l’amphithéâtre et Trois-Rivières sur St-Laurent, et cela sans consulter la population.
«Aucun candidat ne connaît le coût total de la construction de l’amphithéâtre. On a aussi un dossier pyrrhotite important. On perd 2 M$ en ce moment sur une possibilité de 8 M$. Il n’y a aucun candidat qui connaît la facture totale. Comment peuvent-ils faire des promesses?», a exprimé Mme Dufresne.
À ce jour, la candidate dit avoir promis pour 3,9 M$. Un montant qui ne dépasse pas les surplus annuels enregistrés depuis 2006.
«Les promesses que j’ai faites, je peux les respecter. Je m’engage à respecter mes engagements à partir des surplus annuels et à procéder à l’adoption d’un plan financier à long terme. Ce plan devrait être accompagné de politiques formelles de gestion financière qui porteraient sur des sujets aussi importants que l’équilibre budgétaire, les sources de revenus, la pérennité…», a précisé Catherine Dufresne.
Une promesse irréaliste
Depuis le début de sa campagne, Marcelle Girard soutient qu’elle gèlera les taxes pour une période deux ans si elle est élue.
Cette promesse, Catherine Dufresne la qualifie d’irresponsable. Elle croit que Mme Girard n’a pas pris en considération toutes les dépenses auxquelles elle devra faire face. Un gel de taxe représente, selon Mme Dufresne, une perte de 6 M$ par année, soit le montant nécessaire pour répondre aux obligations de la convention collective.
«On ne peut pas geler les taxes, car ce serait pelleter par avant. Les gens sont surtaxés. Ils voudraient qu’on baisse les taxes, mais c’est difficile, car les dépenses augmentent», a-t-elle expliqué.
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