Débat des candidats à la mairie de Bécancour

Par Philippe Doucet
Mercredi soir a eu lieu le débat des candidats à la mairie de Bécancour. M. Jean-Guy Dubois et M. Karl Grondin ont échangé sur les thèmes de la vision régionale, du développement économique, du tourisme et de la culture, ainsi que du développement de la ville.
Pendant près d’une heure trente, les quelques cent personnes présentes au débat ont pu entendre les candidats débattre des points chauds de la campagne pour la mairie de Bécancour.
Le débat, présenté par la Chambre de commerce et d’industrie du Centre-du-Québec, a rapidement permis aux gens présents de situer les enjeux de la campagne. La fermeture de Gentilly-II, au cœur du premier volet, a permis aux candidats de se positionner quant à la vision régionale. M. Grondin prône le développement régional par l’entente entre les municipalités du Centre-du-Québec et surtout Trois-Rivières. «La ville doit se doter d’une politique attractive afin de courtiser à la fois les entreprises et les commerces, mais aussi les gens à venir s’établir à Bécancour».
M. Dubois entrevoit le développement régional d’un côté pratique. « Chacun tire sur sa couverte dans la région, Trois-Rivières, Nicolet, Victoriaville, Drummondville. On doit trouver notre place et la prendre ». Jean-Guy Dubois déplore que la structure de la MRC de Bécancour et de la région administrative Centre-du-Québec ne permette pas à la ville de recevoir autant que les autres villes de la région.
Le deuxième volet, le développement économique est également lié de près à la fermeture de Gentilly-II. M. Dubois souhaite concerter les ressources régionales afin de permettre à la région de faire face à «l’après-Gentilly-II».
«Le fonds de 200M$ c’est bien, mais je trouve qu’il y a beaucoup de renards autour du poulailler, il faut s’assurer que les entreprises d’ici obtiennent leur part de ce fonds. Le développement durable et la diversité des PME doivent être des priorités de développement», avance M. Dubois.
De son côté Karl Grondin veut favoriser l’implantation d’entreprises innovantes qui viendront permettre à Bécancour de se donner les moyens de mettre sur pied la politique attractive. «D’ici le printemps on aura une centaine d’emplois nouveaux grâce à différents projets autour de l’incubateur Laprade, c’est un moyen idéal pour aller chercher les entreprises».
Tourisme et développement de la ville
Dans le secteur touristique, les deux candidats sont d’accord pour dire qu’il est nécessaire de continuer à mettre l’épaule à la roue pour diversifier et développer le milieu touristique. À ce sujet, la création d’un office de tourisme particulier à la région de Bécancour est réclamée par les deux candidats. La création d’un tel office permettrait selon eux de poursuivre les investissements qui ont été amorcés et pourrait faciliter l’établissement de divers attraits touristiques et communautaires. «J’aimerais pouvoir offrir aux citoyens de Bécancour une piste cyclable isolée qui permettrait à tous de parcourir le grand Bécancour», propose M. Grondin.
«Il faut développer notre identité, on n’a pas de jardin zoologique ou de piscine à vague à Bécancour, ce qu’on a, c’est de la nature et du plein air. On doit développer cette filière touristique, conjointement avec le développement agroalimentaire», précise M. Dubois.
Le développement de la partie ouest du territoire, où passe l’autoroute 55, est l’enjeu fondamental du développement de la ville selon Jean-Guy Dubois.
De son côté, Karl Grondin prône sa politique attractive, qui permettra de faciliter l’accueil et le maintien des entreprises, commerces et résidents à Bécancour.
En terminant, les candidats ont été invités à se prononcer sur une image de marque éventuelle de la ville de Bécancour. M. Dubois s’est simplement exprimé «L’arbre! Le vert devra être au cœur du développement de la ville». Karl Grondin a pour sa part opté pour une vision positive de la communauté. « Ce sont les gens d’ici qui font que la région est attractive, on doit mettre ça de l’avant».
Les habitants de la ville de Bécancour auront à trancher le 3 novembre prochain, les défis qui s’annoncent représentent un enjeu important de la campagne électorale. M. Grondin veut promouvoir la fierté des gens de la ville et la participation citoyenne, alors que de son côté M. Dubois souhaite privilégier le développement économique et durable de la région.
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