Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Entrevue avec Sylvie Tardif

durée 13h01
25 septembre 2013
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Claudia Berthiaume
TROIS-RIVIÈRES - 

Chaque semaine, pendant la campagne électorale, L’Écho vous propose une entrevue avec un candidat à la mairie de Trois-Rivières.

1 Qu’est-ce que les Trifluviens ignorent à votre sujet et qu’ils devraient savoir?

Les gens ignorent le style de gestionnaire que je suis et que je gère entre 1M$ et 1,5 M$ par année. Ils ne savent pas non plus que j’ai créé environ 350 emplois avec les équipes avec qui je travaille. (Et après réflexion) Je ne le dis pas souvent, mais j’ai aussi une maîtrise en intervention sociale de l’UQAM et j’ai donné des conférences un peu partout dans le monde.

2 À votre avis, quelles sont la plus grande force et la plus grande faiblesse de Trois-Rivières?

La plus grande force de Trois-Rivières, c’est sa situation géographique, la meilleure au Québec. On a l’aéroport, l’autoroute, les chemins de fer, le port et on a tout pour faire du développement économique. Ce sont des leviers dont on ne se sert peut-être pas suffisamment. La plus grande faiblesse de Trois-Rivières, je la côtoie tous les jours, c’est le fait d’être la capitale du chômage et la capitale de la pauvreté. On doit s’attaquer à cette faiblesse-là et mettre en place des mesures et un environnement favorables à l’emploi.

3 Parlez-nous des moyens que vous comptez prendre pour vous protéger des influences et pressions indues auxquelles sont souvent soumis les élus, et pour contrer toute forme de corruption?

Depuis 10 ans, je pense que j’ai prouvé que mes grandes qualités sont l’intégrité et l’honnêteté. Les gens de la culture viennent de créer un disque pour Lac-Mégantic, ils ont choisi une personne pour gérer le budget et c’est moi, justement à cause de ces valeurs. C’est la même chose au niveau de la gestion de la ville. J’ai toujours demandé un code d’éthique plus performant, autant pour les élus que pour les fonctionnaires. Au niveau du lobbyisme, il faut s’assurer que les entrepreneurs sont bien inscrits au registre des lobbyistes et que les choses sont claires entre les entrepreneurs et les élus. Toutes les rencontres vont se faire à l’hôtel de ville et tous seront traités de façon équitable.

4 Si vous êtes élue mairesse le 3 novembre prochain, quelle sera la priorité numéro 1 pour laquelle vous compter vous mettre au travail dans les premiers jours de votre mandat.

Ma première rencontre le lundi, ce sera de convoquer le conseil et de dire “on va former une équipe, on va travailler ensemble et on va s’attaquer à notre budget”. On va déjà créer des liens entre nous. Mon slogan c’est “rassembler pour développer”. Nous avons un budget à sortir avant le temps des Fêtes et il faudra déjà s’entendre rapidement pour les rencontres du budget et comment on va fonctionner pour y arriver.

5 Comment pensez-vous pouvoir créer et maintenir un climat sain au conseil municipal?

L’idée, c’est d’être à l’écoute de tout le monde. Parfois, il faut se demander comment on peut mettre de l’eau dans son vin et comment l’autre peut en mettre aussi pour qu’on arrive à s’entendre. Je ne crois pas qu’un conseil doit toujours être d’accord. Nous sommes des personnes différentes, qui représentons des districts différents. C’est important que les gens puissent faire valoir leur opinion. Parfois, il ne manque pas grand-chose pour que quelqu’un se rallie. Il faut se demander quel pont on peut créer pour ce faire. Ces gestes-là, malheureusement, dans les dernières années, ils n’ont pas été faits. Chaque conseiller doit sentir qu’il a une place à l’hôtel de ville, que son opinion a le même poids que celle des autres et qu’il peut faire valoir ses divergences.

6 Sur quel secteur de l’économie misez-vous pour créer des emplois?

Les PME actuelles. C’est important de faire de la prospection, d’aller chercher des entreprises ailleurs, mais souvent ce sont des messies qu’on attend. On donne des subventions aux entreprises et elles repartent avec l’argent. Il faut s’appuyer sur nos PME, ici, et leur donner un environnement favorable pour qu’elles puissent créer un emploi à la fois, s’il le faut. On a plus de 3800 entreprises dans le grand Trois-Rivières, il faut voir quel environnement on peut leur donner pour qu’elles performent mieux. Il faut aussi avoir des préoccupations pour Kruger et Wayagamack. Ces entreprises-là sont assez fragiles. Il faut consolider ces emplois et défendre les intérêts des travailleurs auprès du gouvernement du Québec.

7 Quelle évaluation faites-vous de l’état des infrastructures de la Ville de Trois-Rivières?

Il y a eu des montants d’argent qui ont été donnés pour des infrastructures de loisir, comme le stade, par exemple, et beaucoup d’argent pour l’amphithéâtre. Le fait qu’on ait mis des millions comptant dans l’amphithéâtre a enlevé de l’argent pour les pavages et les trottoirs. On a coupé sur la mission première de la ville pour mettre de l’argent sur des choses qui n’étaient pas prioritaires. Nos infrastructures de pavage, entre autres, se détériorent d’année en année. On a réussi à obtenir 5 M$ cette année, de peine et de misère, mais il y a des années où il n’y en a pas eu ou très peu. On aurait besoin de 12 M$ pour maintenir ce qu’on a. On a du travail à faire à ce niveau-là et dans les égouts aussi.

8 Dans quelle sphère de l’administration municipale devrait-on investir davantage à Trois-Rivières et dans laquelle devrait-on réduire les budgets?

Ma stratégie, ce sera de dire à chacun des services municipaux de s’asseoir et de trouver comment ils peuvent réduire les dépenses pour se donner une marge de manœuvre, selon les orientations des élus. Il faut continuer à avoir du développement, des évènements et des projets, mais cesser d’augmenter systématiquement les taxes des contribuables. Chacun des services est important. Il faut investir davantage au niveau des travaux publics et de la plantation d’arbres. On ne plante pas autant d’arbres qu’on en coupe à chaque année. Il faut travailler sur les îlots de chaleurs et sur l’environnement.

En rafale

Âge:56

Résidante de Trois-Rivières depuis:Je suis native de Trois-Rivières.

Profession:Organisatrice communautaire

Expérience en politique:10 ans

Plus grande difficulté surmontée:Sur le plan personnel, la mort subite de mon père. En politique, ma première année et demie, j’ai eu un choc culturel énorme. C’était un autre monde que celui que je connaissais en travail social. Aujourd’hui, je sépare la politique et ma vie privée.

Animal qui vous représente le mieux:Une fourmi, parce que je travaille tout le temps. On me le dit souvent.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Carney affirme qu'Ottawa défendra les travailleurs et les entreprises face à Trump

Le premier ministre Mark Carney a déclaré que le gouvernement canadien défendrait «sans relâche» les travailleurs et les entreprises après les dernières menaces commerciales du président américain, Donald Trump. Dans une publication sur les réseaux sociaux diffusée tard dans la soirée, M. Carney a déclaré que le Canada continuerait de travailler ...

Publié hier à 9h00

Chronologie de la guerre commerciale de Donald Trump avec le Canada

Plus d'un an avant l'élection présidentielle de novembre 2024, Donald Trump avait annoncé son intention d'imposer des droits de douane généralisés s'il remportait la présidence des États-Unis. Donald Trump a été élu le 5 novembre, et depuis, les dirigeants et les entreprises canadiennes ont connu des hauts et des bas. Il a menacé, promulgué, ...

Publié le 10 juillet 2025

Un rapport remet en question la justification des droits de douane américains

Un nouveau rapport d'un groupe de réflexion new-yorkais remet en question la justification des droits de douane imposés au Canada par le président américain, Donald Trump, fondée sur le trafic de drogue. Les données montrent que la grande majorité des saisies de fentanyl aux États-Unis sont liées à leur frontière sud. Le Manhattan Institute a ...