Danielle St-Amand croit que Trois-Rivières est «punie»

Par Matthieu Max-Gessler
La députée de Trois-Rivières dénonce le fait que plusieurs projets n’aillent pas de l’avant à Trois-Rivières. Danielle St-Amand presse le ministre responsable de la région, Yves-François Blanchet, de faire des annonces à Trois-Rivières, en particulier dans les dossiers du fonds d’aide aux victimes de la pyrrhotite et du Colisée Alphonse-Desjardins.
La députée libérale n’a pas digéré d’entendre la députée de Champlain, Noëlla Champagne, mêler la tragédie de Lac-Mégantic à ce second dossier la semaine dernière.
«C’est un faux prétexte et ce n’est pas vrai qu’on va laisser tomber Trois-Rivières parce qu’il y a d’autres situations préoccupantes qui se passent ailleurs, rage-t-elle. Le Colisée Alphonse-Desjardins, on en a besoin. Comment ça se fait qu’on soit abandonnés de cette façon-là? Est-ce qu’on est punis?»
Une annonce positive en ce sens ferait le plus grand bien pour la région, a rappelé la députée.
«Plus de 7000 emplois ont été perdus en Mauricie, dont le deux tiers à Trois-Rivières, au cours de la dernière année. Le taux de chômage frôle maintenant 10 % dans l’agglomération trifluvienne, ce qui nous fait prendre la tête des agglomérations au Québec. Trois-Rivières a un urgent besoin de ces emplois-là, de ces investissements-là et des retombées économiques qui vont avec.»
Pyrrhotite: régler les cas actuels
Mme St-Amand était accompagnée de Marc-Olivier Gagné, une des victimes de la pyrrhotite. Le jeune homme de 32 ans devait faire soulever sa maison le 9 septembre prochain. Il a du reporter les travaux, ne sachant pas s’il pourrait bénéficier du Fonds d’aide pour ces travaux, qui doivent coûter 150 000 $.
«J’ai discuté avec l’entrepreneur et on a convenu qu’on pouvait reporter de deux semaines maximum, explique-t-il. Ensuite, il faut que je prenne une décision.»
M. Gagné ignore encore si ce report lui occasionnera d’autres frais si ce délai est dépassé.
Danielle St-Amand demande donc que ce dossier soit traité le plus rapidement possible par la ministre du Travail, Agnès Maltais. «Au moins qu’on réponde aux cas actuels. Il faut que la ministre évalue au moins les besoins actuels pour pouvoir régler de façon urgente. C’est un drame humain, nos gens ont besoin de ça», a-t-elle dénoncé.
Toujours pas de service d’hémodynamie
La députée a également rappelé que le service d’hémodynamie au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières n’a toujours pas été mis en place. L’ex-ministre de la Santé, Yves Bolduc, avait annoncé son implantation en juin 2012, trois mois avant les élections qui ont porté le Parti Québécois au pouvoir.
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