Yves Lévesque entre dans la course

Par Claudia Berthiaume
C’était un secret de polichinelle. Il l’a dévoilé officiellement mercredi soir, lors d’une rencontre citoyenne, Yves Lévesque briguera un quatrième mandat à la mairie de Trois-Rivières en novembre prochain.
C’est entouré de sa famille, au son de Eye of the Tiger, la chanson mythique du film Rocky 3, et sur les applaudissements nourris de près de 600 partisans que le maire a fait son entrée au complexe Laviolette. Plusieurs personnalités publiques étaient du lot. Notons, au passage, les préfets des MRC de Maskinongé et des Chenaux, Robert Lalonde et Gérard Bruneau, le maire sortant de Saint-Élie-de-Caxton, André Garant, le directeur général de la Corporation de l’Amphithéâtre, Steve Dubé, l’animateur de radio, Pascal Guité, ainsi que plusieurs conseillers actuels et gens d’affaires.
Une vidéo relatant les différentes réalisations d’Yves Lévesque depuis la fusion municipale de 2002 a été présentée à l’assistance avant que le premier magistrat ne fasse un discours d’un peu plus d’une heure.
«Être maire d’une ville, ce n’est pas évident. Il faut le vivre pour le comprendre. Les derniers quatre ans ont été pénibles pour moi. Je dois remercier mon épouse et mes enfants», a déclaré Yves Lévesque, d’emblée, tout en traçant un parallèle avec sa collègue de Bécancour, Gaétane Désilets, qui a annoncé son retrait de la vie politique plus tôt dans la semaine.
Après avoir parlé de la responsabilité qui incombe à un tel poste, le maire sortant est revenu sur son règne, avec chiffres et tableaux à l’appui. «Je souhaite qu’on fasse une campagne sur les réalisations, les enjeux et sur un bulletin, pas pour démolir une personne. Et mon bulletin, il est extraordinaire», a-t-il avancé, en faisant notamment référence à la dette.
«Ce n’est pas irresponsable d’emprunter de l’argent pour réparer sa maison. Il faut l’entretenir. C’est la même chose pour la grande ville de Trois-Rivières», a poursuivi M. Lévesque.
Un seul camp
Yves Lévesque affirme n’avoir aucune ambition politique. «Le jour où mes ambitions politiques vont prendre le dessus sur mes valeurs et mes principes, je démissionnerai, a-t-il lancé. Il n’y a pas “ceux qui votent sur le bord du maire” et les autres, mais ceux qui votent du côté de la population. Le maire n’a qu’un seul bord, celui des citoyens.»
Il avoue avoir longtemps réfléchi avant de prendre sa décision. L’aval de son épouse a pesé beaucoup dans la balance. «Si j’avais à prendre un virage, c’était là. Si un candidat d’envergure s’était présenté pour continuer le développement que j’ai entamé, je ne serais peut-être pas là», a souligné M. Lévesque.
À ce titre, l’éclatement du Groupe des sept a aussi joué un rôle déterminant, selon ses dires.
Un premier projet
Si le maire sortant est on ne peut plus fier de ses réalisations en matière culturelle et sportive, il compte en faire davantage pour les aînés s’il est réélu. «Il reste beaucoup à faire pour les aînés. J’aimerais créer un centre communautaire multifonctionnel pour les personnes du troisième âge. On irait chercher des subventions et le centre s’autofinancerait par la suite, avec la location de locaux pour des services comme un salon de coiffure, des services financiers, une cuisine commune et bien d’autres choses. J’ai plein d’idées», a détaillé le premier magistrat.
M. Lévesque est d’ailleurs prêt à débattre et à défendre ses réalisations. «On pourrait avoir un débat, un seul, mais un bon. Ça va me faire plaisir», a-t-il conclu.
Yves Lévesque affrontera les conseillères sortantes Catherine Dufresne et Sylvie Tardif, Marcelle Girard et possiblement Richard St-Germain, du parti Force 3R, le 3 novembre prochain.
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