Donald Martel veut un Fonds permanent

Par Guillaume Jacob
Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, demande que le Fonds de diversification économique de 200 M$ mis en place dans la foulée de la fermeture de Gentilly-2 devienne permanent.
Il est déjà convenu que la majeure partie de ce Fonds prendra la forme de prêts ou de garanties de prêt. « Les entreprises qui bénéficieront de ces prêts les rembourseront au fil des ans, explique M. Martel. Je propose que cet argent demeure dans la région et soit réinvesti dans d’autres projets. »
Pour le moment, le Fonds est prévu pour une période de cinq ans.
Selon les informations de Donald Martel, 15 % du Fonds sera distribué sous forme de subventions, ce qui représente un montant de 30 M$. « C’est inacceptable lorsqu’on considère les retombées économiques qu’aurait entraîné la réfection de la centrale nucléaire », a souligné le député de la Coalition Avenir Québec. D’où la pertinence, selon M. Martel, de rendre le Fonds permanent.
Délimiter le territoire
Donald Martel demande que le Fonds de diversification soit réservé aux entreprises qui se trouvent sur le territoire de Nicolet-Bécancour et Trois-Rivières.
« C’est là que les répercussions de la fermeture sont les plus importantes », note-t-il. De plus, le député croit que la moitié des subventions devrait être réservée aux projets sur le territoire de Bécancour.
Dédoublement ?
Le comité chargé d’énoncer les critères d’admissibilité au Fonds de diversification devrait remettre son rapport final en mars. Or, le député Donald Martel aurait aimé que ces critères soient discutés dans le cadre de la commission parlementaire sur l’après Gentilly-2 qui s’est tenu les 30 et 31 janvier dernier. « Cette commission avait justement pour mandat de se pencher sur le Fonds de diversification », plaide-t-il.
M. Martel en a aussi profité pour déplorer le fait que la commission ne remettra pas de rapport. Ses travaux ont été suspendus parce que le climat s’est envenimé après que la députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, eût insulté la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.
Il a d’ailleurs envoyé une lettre à la présidente de la commission pour l’inviter à convoquer à nouveau les participants à une nouvelle séance. M. Martel a reçu pour réponse que la date butoir pour la remise du rapport était passée.
Donald Martel propose aussi qu’une étude soit entamée pour voir les possibilités de démanteler la centrale plus rapidement que prévu.
Il appuie aussi l’idée du Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec d’implanter à Bécancour une équipe technique spécialisée pour répondre aux besoins de la société d’État.
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