Le maire Lévesque comprend la décision de Gérald Tremblay

Par Guillaume Jacob
Le maire Yves Lévesque dit comprendre la décision de son homologue montréalais, Gérald Tremblay, de démissionner devant les allégations de corruption au sein de son administration municipale et de son parti, Union Montréal, qui s’accumulent devant la commission Charbonneau.
« Vu la tourmente dans laquelle est plongée la Ville depuis quelque temps, je crois qu’il le fait pour le bien de Montréal », a commenté M. Lévesque lorsque la nouvelle est tombée, quelques minutes avant le début de la dernière assemblée publique du conseil municipal trifluvien, le 5 novembre.
Du même souffle, le maire de Trois-Rivières a déploré le poids alloué aux allégations qui fusent devant la commission Charbonneau. « La commission est importante. Mais il faut faire attention avant de juger quiconque sur la base de ce qui s’y dit. Certaines allégations se contredisent. C’est la Justice qui pourra dire qui est coupable. »
Avoir été dans la peau de Gérald Tremblay, le maire de Trois-Rivières aurait lui aussi pris la décision de démissionner. « J’aurais fait la même chose si j’avais été à sa place», a-t-il dit. À 72 ans, la santé et la famille doivent peser lourd dans la balance, croit M. Lévesque. « La politique est exigeante. Éprouvante, même, surtout pour la famille », a-t-il noté, en référant, visiblement, à sa propre expérience.
Yves Lévesque a côtoyé Gérald Tremblay à quelques occasions dans le cadre de ses fonctions. « C’est un homme gentil, qui ne lève jamais le ton, qui recherche le compromis et qui ne veut pas de chicane, a-t-il souligné. C’est quelqu’un que j’ai beaucoup apprécié. »
Vers une baisse du taux de taxation
La Ville devrait annoncer une baisse de ses différents taux de taxation pour contrebalancer la croissance, d’une moyenne de 14 %, de la valeur des résidences en vertu du nouveau rôle d’évaluation qui entrera en vigueur le 1er janvier 2013.
« On souhaite maintenir la hausse du compte de taxe en deçà de l’inflation », a indiqué le maire Lévesque.
Par ailleurs, la Ville se dirigerait vers un surplus budgétaire de 4,6 millions $ pour l’année en cours. C’est ce qui ressort du rapport sur la situation financière déposé lors de la dernière séance publique du conseil municipal. « C’est occasionné par un contrôle des dépenses et surtout, la création de la richesse », a commenté M. Lévesque.
Au 31 décembre 2012, la dette totale de la Ville devrait s’élever à 339 millions $ comparativement à 323 millions $ à pareille date en 2011.
Hausse des prix de stationnement
Confrontée à des coûts d’entretien à la hausse, la Ville augmentera le prix des permis de stationnement pour l’autogare sous l’hôtel de ville, et pour le stationnement à étages Badeaux et celui du Parc portuaire.
À compter du 1er décembre, il en coûtera 10 $ de plus, donc 70$ par mois, aux particuliers pour se munir d’un permis de se stationner à ces trois emplacements.
Pour les commerçants du centre-ville qui souhaitent réserver des places de stationnement au bénéfice de leurs clients, il en coûtera 85 $ plutôt que 70$. La hausse la plus fulgurante affecte le prix des permis annuels pour les usagers de la bibliothèque Gatien-Lapointe. Ceux-ci devront défrayer 25 $ par année plutôt que les 5 $ en vigueur jusqu’à maintenant.
Ces ajustements visent à autofinancer les opérations et les travaux d’entretien relatifs à ces stationnements, écrit la Ville dans un communiqué.
D’autre part, les parcomètres pourraient disparaître progressivement à partir de février prochain pour être remplacés par des horodateurs.