St-Amand essuie un refus

Par L'Écho
La députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, conjointement avec le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, a proposé une motion concernant l'avenir de la centrale Gentilly-2 à l'Assemblée nationale, jeudi.
Le gouvernement a refusé de donner son consentement à cette motion sur l'avenir de la centrale Gentilly-2 se tournant plutôt vers une commission pour son démantèlement. La déception était palpable chez les libéraux et caquistes à leur sortie de l'Assemblée nationale. Le Parti québécois ne ferme toujours pas la porte à une telle commission, mais ne veut surtout pas donner de faux espoir.
« La première ministre Marois et son gouvernement assassinent notre économie régionale, a dit d'emblée Mme St-Amand. Nous en sommes au même point. Ce que nous espérons dans les prochaines heures, c'est qu'on puisse se parler pour arriver à une entente. »
« Je pensais que ça devenait plus une formalité, a indiqué M. Martel. Là on entre davantage dans la sémantique. C'est un peu décevant. »
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a rappelé que son parti demeurait prêt à répondre aux questions.
« Nous sommes ouverts à faire une commission parlementaire si les gens ont des questions, des interrogations, sur comment va procéder le déclassement. »
La motion
Pour le dépôt de cette motion, la députée libérale de Trois-Rivières avait personnellement invité, dans les tribunes de l'Assemblée nationale, une délégation d'une vingtaine de partenaires issus du milieu économique et des représentants des employés de la centrale Gentilly-2.
La motion déposée se lisait comme suit :
« Que l'Assemblée nationale confie le mandat à la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles, d'étudier l'avenir de la centrale Gentilly-2. Qu'à cette fin, celle-ci procède dans les meilleurs délais à des audiences publiques à l'Assemblée nationale ainsi que dans les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, soit dans les villes de Bécancour et de Trois-Rivières et qu'elle y tienne des consultations particulières afin d'entendre les organismes suivants : Hydro-Québec, les syndicats représentant les travailleurs de la centrale, le Comité d'actions stratégiques, ainsi que tout autre organisme qu'elle jugera nécessaire; Que la Commission analyse toutes les données et les options envisageables quant à l'avenir de la centrale Gentilly-2, dont les coûts avancés dans le rapport d'Hydro-Québec, et qu'elle se penche sur la nature et les paramètres d'un plan de diversification économique pour les secteurs de la Mauricie et du Centre-du-Québec touchés par les pertes d'emplois associées à l'éventuelle fermeture de la centrale Gentilly-2. »
Même si cette motion ne sera pas soumise à un vote, l'opposition a toujours espoir de la voir se réaliser.
Techniquement parlant, pour qu'il y ait une commission parlementaire, il doit y avoir unanimité en chambre tant sur l'organisation que sur les questions qui y seront abordées. Sans ça, il y a bien peu d'espoir.
Le 28 décembre prochain, la centrale Gentilly-2 fermera ses portes laissant, par le fait même, 800 personnes de la région sans emplois.