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Lévesque passe sous la barre des 50 % d’appui

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30 octobre 2012
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Par Guillaume Jacob
TROIS-RIVIÈRES - 

43 % des Trifluviens auraient souhaité que le maire Yves Lévesque soit réélu si des élections municipales s’étaient tenues du 18 au 22 octobre dernier, révèle un sondage Léger Marketing/Québecor Média Mauricie.

À un an des prochaines élections municipales, le maire Yves Lévesque souffrirait d’une légère baisse de la faveur populaire, si l’on se fie à ce sondage. Au scrutin de 2009, le maire avait récolté 54,9 % des votes.

45 % des répondants au sondage disent souhaiter un changement à la mairie. Parmi eux, 19 % ont donné leur appui à M. Lévesque durant la campagne de 2009. C’est donc dire que le maire perdrait passablement de partisans. Ceux qui avaient appuyé son adversaire, André Carle, restent fortement campés sur leur position (seulement 2 % d’entre eux souhaiteraient voir le maire réélu).

Il ne faudrait pas pour autant donner Yves Lévesque battu en 2013. Le maire bénéficie encore d’une bonne cote de popularité. La majorité de la population (52 %) dit avoir une bonne opinion du maire et les répondants au sondage lui donnent une note de 65 % pour son travail. « Les résultats ne sont pas dévastateurs pour M. Lévesque, note Aubert Descôteaux, chargé de recherche chez Léger Marketing. Tout au plus promettent-ils une lutte serrée aux prochaines élections si un bon candidat se présente contre lui. »

La bonne nouvelle pour le maire, c’est que jusqu’à maintenant, personne n’a manifesté d’intérêt pour tenter de lui ravir la mairie, analyse M. Descôteaux. « Il n’a pas encore de rival qui pourrait incarner le changement auquel semble aspirer une partie de la population. »

D’autre part, M. Lévesque, qui n’a toujours pas confirmé s’il briguera un autre mandat, bénéficie d’une base de partisans solide. « Ceux qui l’aiment l’aiment beaucoup, indique Aubert Descôteaux. Le maire compte beaucoup de partisans dans le secteur Trois-Rivières Ouest. C’est son bastion. Il bénéficie d’appuis plus faibles dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. »

Pas carte blanche

Près de la moitié des citoyens de Trois-Rivières (47 %) ne seraient pas tentés de donner au maire Yves Lévesque une majorité s’il formait un parti politique lors des prochaines élections municipales. Signe que les électeurs hésiteraient à lui redonner carte blanche. « On voit qu’on veut l’encadrer », note M. Descôteaux. Plusieurs des conseillers proches du maire ont déjà annoncé qu’ils ne se porteraient pas candidats aux prochaines élections. S’il est réélu, le maire pourrait donc se retrouver en situation minoritaire.

« On voit que les projets qui tiennent le plus à cœur au maire ne sont pas ceux qui sont les plus importants pour une partie de la population. Cela peut expliquer le fait que les gens ne souhaitent une plus grande diversité autour de la table du conseil. »

Selon le sondage, la création d’emploi trône au sommet des priorités des Trifluviens, avec 45 % de répondants qui en font l’un des deux principaux enjeux à aborder lors des prochaines élections. L’autre question prioritaire touche les finances de la Ville (29 %).

Les partisans du maire sont plus nombreux à croire que le projet de Trois-Rivières sur Saint-Laurent et les projets de développement commerciaux sont à prioriser. Ceux qui souhaitent un changement à la mairie sont davantage préoccupés par les finances de la Ville (34 %), les infrastructures routières (21 %), et la corruption (15 %). « Ces thèmes devraient sans contredit devenir le cheval de bataille d’un éventuel rival dans la course à la mairie alors que M. Lévesque devra défendre son bilan sur ces questions », prévoit M. Descôteaux.

L’état des finances publiques préoccupe particulièrement les citoyens âgés de 65 ans ou plus (41 % en font une priorité). Ceux-ci sont particulièrement nombreux à répondre à l’appel aux urnes.

D’ailleurs, près de quatre citoyens sur 10 ne connaissent pas le nom de leur conseiller municipal. « C’est un peu une mesure de l’intérêt des Trifluviens à l’égard de la politique municipale, explique Aubert Descôteaux. Ce n’est pas une surprise. Dans toutes les villes, on note une baisse d’intérêt, surtout de la part des plus jeunes. Ça reflète une tendance. »

Éloges aux services municipaux

Quatre Trifluviens sur cinq se disent satisfaits des services municipaux, indique le sondage et près des deux tiers saluent le travail de l’administration. C’est plus que pour le travail d’Yves Lévesque (59 % se disent satisfaits) ou du Groupe des 7 (45 % se disent satisfaits).

Une preuve comme quoi les électeurs font la distinction entre l’administration et la politique à l’hôtel de ville, selon Aubert Descôteaux. « Indéniablement, les gens trouvent que la Ville est bien gérée dans son ensemble, alors que le maire obtient moins de satisfaction. Il y a la personnalité du maire qui entre probablement en ligne de compte. Il n’incarne probablement pas, pour tous les Trifluviens, la ville de Trois-Rivières. »

Par ailleurs, 86 % des répondants au sondage croient que leur ville se porte mieux dans le domaine des activités culturelles qu’il y a 10 ans. La revitalisation du centre-ville est une autre belle réussite de la dernière décennie selon 85 % des citoyens. Les services municipaux (72 %), le développement économique et l’emploi (61 %) et les infrastructures routières (59 %) se sont aussi améliorés. Par contre, seulement 46 % des répondants pensent que les finances municipales sont en meilleures postures qu’il y a 10 ans.

La population divisée

La population trifluvienne semble divisée au sujet des mérites du Groupe des 7 quant à la bonne marche des affaires de la Ville. Presque autant de répondants au sondage croient que les positions des sept conseillers nuisent à l’avancement des dossiers (37 %) qu’elles font avancer les choses (36 %).

« Ils réussissent à aller chercher une reconnaissance de leur travail auprès des opposants au maire, observe M. Descôteaux. Par contre, on voit que ça agace une bonne partie de la population. Ça traduit une polarisation des opinions. »

Il n’est pas dit pour autant que le Groupe des 7 pourra bénéficier d’un désir de changement de l’électorat, croit-il. « L’opposition reste dans son rôle de critique et ne réussit pas à porter un autre message ou à mettre de l’avant de nouveaux enjeux. Par ailleurs, personne dans le Groupe des 7 ne se présente comme un candidat à la mairie. »

En faveur de la fermeture de Gentilly-2

En réclamant haut et fort la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, le maire Yves Lévesque ne parle pas au nom de la majorité de sa population, selon les résultats du dernier sondage Léger Marketing /Quebecor Média Mauricie.

« On peut supposer que la majorité silencieuse n’a pas eu droit de parole dans ce dossier-là, que M. Lévesque a tenu un discours qui ne reflétait pas l’opinion de beaucoup de ses concitoyens», explique Aubert Descôteaux, chargé de recherche chez Léger Marketing.

Plus de six répondants sur 10 estiment que la fermeture de Gentilly-2 est une bonne décision alors que le quart (26%) croit qu’il s’agit d’une mauvaise décision. De plus, 48% des répondants qui souhaitent la réélection du maire Yves Lévesque se disent en faveur de la décision du Parti québécois de fermer la centrale.

« Une seule classe de répondants est majoritairement en défaveur de la décision de fermer la centrale, c’est ceux qui gagnent 100 000 $ ou plus par année », indique M. Descôteaux.

Méthodologie

Le sondage a été réalisé par le biais d’internet auprès de 500 résidants de Trois-Rivières, du 18 au 22 octobre 2012. Les données finales du sondage ont été pondérées selon le sexe et l’âge à l’aide des données du recensement canadien de 2011, de façon à garantir un échantillon représentatif des ciotyens de Trois-Rivières. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 500 répondants aurait une marge d’erreur de plus ou moins 4,4 % des cas dans 19 cas sur 20.

 

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