Noëlla Champagne se range finalement derrière sa chef

Par Louis Cloutier / TVA Nouvelles
Pauline Marois persiste et signe : il n'y aura pas de ministre issu de la région de la Mauricie. C'est un ministre parrain, Bernard Drainville, député de la circonscription Marie-Victorin, qui prendra le secteur sous son aile.
Sa collègue Noëlla Champagne, qui s'insurgeait de la situation sur la place publique jeudi, a changé de ton. Sa colère s'est apaisée et elle se range derrière sa chef.
Mme Champagne et Pauline Marois ont discuté ensemble, au téléphone. La première ministre péquiste a fait savoir à sa députée que sa décision était sans appel. Elle n'aurait d'ailleurs fait aucune promesse à Mme Champagne, ne lui offrant aucun autre poste.
Cette dernière menaçait jeudi de démissionner de ses fonctions pour protester contre la décision de Mme Marois. Un geste qui aurait pu faire mal au PQ, qui n'a obtenu que quelques sièges de plus que les libéraux lors des élections.
Avec du recul, la députée de Champlain considère qu'agir de la sorte n'aurait servi la cause de personne.
« Noëlla Champagne, dans toutes mes réflexions, elle ne claquera pas la porte et dire à mes quelque 13 600 électeurs "bonjour vous autres, vous avez fait ça pour rien", a-t-elle indiqué. Faire une telle chose, ce serait une menace. Et tel que je connais Mme Marois, ça ne lui ferait pas nécessairement peur. »
Les citoyens de la Mauricie demeurent toutefois mécontents de la situation et, par le biais de la Chambre de commerce, ils ont fait parvenir une invitation à la première ministre, pour qu'elle vienne expliquer sa décision le plus rapidement possible.
Malgré ses propos de la veille, qui annonçaient le contraire, Mme Champagne prendra part au caucus des députés la semaine prochaine.
Et en dépit de la mauvaise publicité dont elle est responsable, elle ne croit pas que ses collègues lui en tiendront rigueur.
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