« Ça laisse un goût amer »

Par Louis Cloutier / TVA Nouvelles
Noëlla Champagne, députée péquiste en Mauricie, a critiqué Pauline Marois qui n’a choisi personne de cette région pour siéger au conseil des ministres.
« Je dirais même que ça va aussi loin qu’un mépris pour la région de la Mauricie. Je vais parler avec Mme Marois, je vais parler avec l’équipe », a dit la députée de Champlain après l'annonce du conseil des ministres par Pauline Marois.
« Je suis convaincue, ce matin, plus que jamais, à partir des nombreux courriels et appels téléphoniques que j'ai reçus, que les gens sont déçus, heurtés et ils se sentent floués », a déclaré Noëlla Champagne, en entrevue avec Mario Dumont.
Aspirant à un poste de ministre, Noëlla Champagne a également été écartée des fonctions d'adjoints parlementaires. C'est le ministre Bernard Drainville qui, de son comté de la Rive-Sud de Montréal, agira comme parrain politique de la Mauricie.
Noëlla Champagne a été députée de Champlain de 2003 à 2007, avant que l’ADQ l’emporte en 2007. Elle avait été élue de nouveau en 2008.
Le PQ détient deux comtés sur cinq en Mauricie.
Depuis Maurice Duplessis, à l'exception de courts intermèdes, la Mauricie avait toujours compté au moins un représentant au sein du Conseil des ministres québécois.
Incompréhension
Celle pour qui avoir un siège au sein du Conseil des ministres est « aussi une question de fierté », ne comprend pas cette décision, malgré la belle performance du Parti québécois lors des dernières élections, où elle avait récolté 36 % des votes dans sa circonscription, Champlain.
« Ça laisse un goût amer, comme si on se vengeait d'un manque d'électeurs qui ont donné des députés à Mme Marois. »
Noëlla Champagne a d'ailleurs décidé de ne pas clore ce dossier de sitôt.
« Je ne retournerai pas au caucus des députés d'ici la fin du mois, sans avoir eu, minimalement, une rencontre avec Mme Marois », a-t-elle lancé à Mario Dumont.
Elle souhaite que le nouveau gouvernement réserve une place à la Mauricie.
« J'aurais souhaité, pour la région, qu'on nous fasse cet honneur-là. Nous le refuser, c'est déplorable et Mme Marois, comme chef de notre parti, a toute la liberté de corriger l'erreur. Ce serait tout à son honneur, c'est ce que les gens de la Mauricie lui demandent depuis hier matin. »
Porte ouverte
Pauline Marois n’a pas promis de répondre à sa demande, mais est s’est dite prête à rencontrer sa députée de Mauricie.
« Elle sait que ma porte est ouverte », a dit la chef du PQ lors de sa première conférence de presse en tant que première ministre.
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