Jean-Martin Aussant battu dans Nicolet-Bécancour

Par Guillaume Jacob
Jean-Martin Aussant n’a pas réussi à convaincre les électeurs de Nicolet-Bécancour de le suivre dans l’aventure Option nationale. Il a été battu par le candidat de la Coalition avenir Québec, Donald Martel par plus de 1000 voix.
« On a fait la meilleure campagne qu’on pouvait faire », a déclaré M. Aussant devant une foule de sympathisants déçus. Le chef d’Option nationale a admis qu’il croyait pouvoir garder la confiance des électeurs de Nicolet-Bécancour.
Comme il le disait déjà durant la campagne, cette défaite ne marque pas la fin de ce nouveau parti souverainiste. D’autant plus qu’avec un gouvernement minoritaire au pouvoir, Option nationale pourrait ravoir sa chance plus tôt que tard.
Le Parti libéral est arrivé troisième et le Parti québécois quatrième.
Jean-Martin Aussant en était à ses premières élections à la tête d’Option nationale, parti qu’il a fondé après avoir claqué la porte du Parti québécois en 2011. Au début de la campagne, il s’était fixé deux objectifs : se faire réélire dans sa circonscription de Nicolet-Bécancour et faire connaître son parti des électeurs partout au Québec.
La tâche s’annonçait ardue. En 2008, M. Aussant, alors sous la bannière péquiste, avait remporté l’élection par seulement 175 voix sur son rival libéral. Cette fois-ci, c’est le candidat de la Coalition avenir Québec, Donald Martel, qui lui a opposé une chaude lutte. Tout au long de la campagne, les deux candidats se sont échangé la première position dans les sondages locaux.
De plus, la circonscription était cette fois-ci le théâtre d’une lutte à quatre. Le Parti libéral et la Coalition avenir Québec prônaient la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, ralliant ainsi les faveurs du milieu économique. Le candidat du Parti québécois pouvait espérer bénéficier de la montée de son parti à l’échelle provinciale.
Quelques centaines de sympathisants étaient rassemblés au Centre des arts populaires de Nicolet dans l’attente des résultats. Des cris de déceptions se sont fait entendre lorsque Jean-Martin Aussant a été donné perdant. Des candidats des autres régions s’étaient déplacés pour soutenir leur chef.
Premier test électoral
Option nationale a réussi à présenter des candidats dans 120 des 125 circonscriptions électorales. Il faut savoir que le parti ne présentait aucun candidat dans Gouin, comté que brigue Françoise David, co porte-parole de Québec solidaire. Dans Nicolet-Bécancour, le comité exécutif du parti de Mme David avait décidé de ne pas présenter de candidat.
Jean-Martin Aussant n’avait pas réussi à se faire inviter aux débats télévisés. Il avait été jusqu’à déposer une demande d’injonction pour obliger les diffuseurs à lui donner du temps d’antenne. La cour Supérieure avait rejeté la demande.
M. Aussant a été élu en 2008 sous la bannière du Parti québécois. Il faisait partie de la cohorte de démissionnaires qui avaient claqué la porte du parti en juin 2011(Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin), après la controverse entourant le dépôt du projet de loi 204, qui visait à immuniser la Ville de Québec et Quebecor contre toutes poursuites visant la gestion du futur amphithéâtre.
Quelques mois après sa démission, cet économiste de formation annonce son intention de créer un nouveau parti qui s’appellera Option nationale. Il souhaite ainsi remettre le projet de souveraineté de l’avant, alors qu’il est remisé aux calendes grecques par le parti de Pauline Marois, dit-il. La majorité des membres du comité exécutif du PQ dans Nicolet-Yamaska ont suivi M. Aussant.
La circonscription de Nicolet-Yamaska a été remodelée lors du dernier redécoupage de la carte électorale et rebaptisée Nicolet-Bécancour.
Option nationale a obtenu les appuis de Pierre Curzi et Lisette Lapointe, qui ont toutefois renoncé à courir pour le nouveau parti, préférant quitter la vie politique.
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