Quelque 300 militants d’Option nationale ainsi que des candidats de partout au Québec se sont rassemblés à Nicolet samedi pour venir prêter main-forte à leur chef, qui tente de garder son siège de député de la circonscription de Nicolet-Bécancour.

« On fait un blitz, explique Jean-Martin Aussant. Cette fin de semaine, on veut que chaque foyer du comté ait reçu la visite de militants d’Option nationale afin de couvrir tout le territoire. C’est un comté immense qui compte 37 municipalités, rappelle-t-il. »

Deux coups de sonde pour le compte de médias locaux le placent soit en première, soit en deuxième position dans une course qui s'avère très serrée. « L’écart se situe toujours dans la marge d’erreur », souligne M. Aussant, qui, selon ces sondages, échange la première position avec le candidat de la Coaliton avenir Québec, Donald Martel.

Quant à la performance d’Option nationale à l'échelle provinciale, le chef ne se laisse pas abattre par les résultats du sondage Léger Marketing/Agence QMI qui révèlent que son parti est au beau fixe dans les intentions de vote depuis la mi-campagne. Si les élections avaient eu lieu entre le 23 et le 24 août, le nouveau parti souverainiste aurait raflé 2% des votes à l’échelle de la province, après répartition des indécis.

« Je trouve que c’est déjà exceptionnel, pour un parti qui n’existait pas il y quelques mois, d’être sur l’écran radar des sondages et d’avoir 121 candidats partout au Québec », affirme M. Aussant.

Le député de Nicolet-Bécancour, qui a claqué la porte du Parti québécois il y a plus d’un an, se fait réaliste, mais décidé. Son parti, fondé au printemps dernier, en est à son premier test électoral. «. On ne s’attend pas à être à 25% dans les sondages en une semaine, mais on fait des progrès immenses. De plus en plus de gens savent ce qu’est Option nationale, et lorsqu’ils savent c’est quoi, ils embarquent. Notre défi est donc de se faire connaître.»

Le dernier sondage Léger Marketing/Agence QMI révèle en outre que le nouveau parti bénéficie d’une certaine popularité auprès des jeunes. 11% des électeurs âgés de 18 à 24 ans auraient appuyé Option nationale. Depuis la mi-campagne, il s’agit d’un gain de deux points de pourcentage auprès de cette frange d’âge, qui a peu participé aux scrutins dans les dernières années.

« Je pense qu’Option nationale contribue à les ramener vers la politique. Déjà ça, c’est un accomplissement dont on est très fiers pour le moment », commente M. Aussant.

 Appui de taille

Jacques Parizeau donne son appui à Jean-Martin Aussant. C’est ce qu’a annoncé le candidat samedi matin sur son compte Twitter. L’ex-chef péquiste aurait fait un don de 200$ pour appuyer sa campagne.

M. Aussant indique toutefois que M. Parizeau, son mentor en politique, ne tourne pas pour autant le dos au Parti québécois. « Il souhaite que je sois élu », a-t-il expliqué en entrevue à TVA Nouvelles.

Lisette Lapointe, la conjointe de M. Parizeau, appuie quant à elle ouvertement Option nationale. Elle était d’ailleurs présente samedi à Nicolet pour le blitz de porte-à-porte. Les humoristes Ghislain Taschereau et François Parenteau étaient aussi de la partie. « Ce qui est impressionnant, c’est le degré d’implication des gens, croit ce dernier. Ça prouve vraiment que Jean-Martin Aussant réveille un militantisme. La position est claire, et je crois que c’est ce qui fait une différence. »

Dans l’éventualité où il perdrait son siège, le chef d’Option nationale insiste pour dire que ce ne serait pas la fin de son parti. « C’est le début d’un projet, quelle que soit l’issue le 4 septembre. Je rappelle toujours qu’à l’époque, René Lévesque a dû s’y prendre à trois fois avant d’être élu dans son propre comté. »