Djemila Benhabib - Parti québécois

Par L'Écho
En cette campagne électorale, L’Écho vous propose un tour d’horizon de chacune des circonscriptions où le journal est distribué. Chaque semaine, nous demanderons aux candidats de se prononcer sur les cinq mêmes questions. Après Nicolet-Bécancour et Maskinongé, voici les réponses des candidats dans Trois-Rivières.
L’Écho : pourquoi faire le saut en politique ?
« Pour servir mes concitoyens, connaître leur réalité, les écouter et les défendre. »
Quel bilan faites-vous du gouvernement sortant ?
« Un bilan très sombre. En Mauricie, la situation économique est tout de même inquiétante. Nous sommes une région qui vivait des pâtes et papiers et de la forêt. Il n’y a pas eu de véritable remplacement de la mono-industrie par autre chose. En santé, la situation actuelle est bien plus critique qu’elle ne l’était lorsque les libéraux ont pris le pouvoir en 2003. À l’urgence par exemple, le temps d’attente est de 20 heures en moyenne. Les problèmes d’intégrité et de corruption sont tout aussi inquiétants. Il y a également des écarts importants qui se sont creusés entre les mieux nantis et les plus démunis. »
À quels enjeux le futur député de Trois-Rivières devra s’atteler en priorité ?
« Nous sommes dans une ville où la proportion de familles qui vivent de l’aide sociale est quand même importante : 10 % environ. Le taux de décrochage scolaire et le taux de chômage sont supérieurs à la moyenne nationale, alors que le taux de diplomation, lui, est inférieur. Le futur député devra s’y engager. Pas tellement pour trouver des solutions, mais pour accompagner les partenaires qui sont sur le terrain et qui font un boulot extraordinaire. J’ai pu le constater à travers les différentes rencontres avec le milieu économique, le milieu de l’éducation et le milieu communautaire. »
La population des Trois-Rivières est l’une des plus âgées au Canada. Quels sont vos engagements à l’égard des aînés ?
« C’est un enjeu extrêmement important. Dans le programme du Parti québécois, on veut débloquer 500 millions $ pour le soutien à domicile. On souhaite que les personnes âgées qui ont le goût de rester chez elles puissent le faire. Nous partons du principe que chacun, dans la société, a le droit de vivre dans la dignité, quels que soient son âge et son revenu. »
Près d’un Trifluvien sur deux est toujours sans médecin de famille. Comment remédier à la situation à court terme ?
« C’est difficile de faire du rattrapage alors qu’il y a eu neuf ans d’inconséquence. Vous savez, le projet de la phase II d’agrandissement du CHRTR, c’est un projet du Parti québécois. Je suis navrée de constater que l’on a dû attendre neuf ans pour qu’il soit financé. Il n’y a pas de solutions magiques, mais nous avons la volonté d’agir, en encourageant les Groupes de médecine familiale, car il y en a très peu dans la région. À Trois-Rivières, il y en a seulement trois. Il faut aussi travailler en amont. La lutte à la pauvreté, l’éducation, l’analphabétisme, le logement : tous ces problèmes sociaux ont une influence directe sur l’état de santé et le bien-être de la population. On veut débloquer un crédit d’impôt de 500 $ pour l’inscription des enfants à des activités sportives et encourager de saines habitudes de vie. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.