Quelques ajustements nécessaires

Par Guillaume Jacob
La députée sortante de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, et sa collègue Lise Thériault, ministre du Travail, promettent une rencontre en septembre pour régler les « irritants administratifs » auxquels se buttent certaines victimes de la pyrrhotite voulant bénéficier du fonds d’aide de 15 millions $ mis en place par Québec en 2011.
« Nous avons prévu une rencontre en septembre prochain avec la Coalition Proprio-béton, la Société d’habitation du Québec et la Ville de Trois-Rivières afin de voir si des assouplissements sont possibles pour mieux répondre aux besoins des victimes », a annoncé Mme St-Amand mardi matin.
Des victimes ont remarqué qu’un organisme non reconnu par le programme d’aide faisait des tests de pyrrhotite, les privant ainsi de leur accès au programme. D’autres déplorent ne pas avoir droit à l’aide gouvernementale pour défrayer la différence lorsque les travaux coûtent plus cher que la valeur à l’achat de leur propriété.
Cette situation est fréquente, relate Yvon Boivin, porte-parole de la Coalition Proprio-béton. Il soupçonne les plans de garanties de ne pas faire assez d’efforts pour stimuler la concurrence lors de leurs appels d’offres.
« Tous ces cas de figure n’avaient pas été abordés lors de l’élaboration du programme », indique Lise Thériault, reconnaissant que des ajustements sont nécessaires à l’usure.
Le programme d’aide de 15 millions $ est sous l’égide de la Société d’habitation du Québec, mais administré par la Ville de Trois-Rivières. Le nombre de victimes s’élèverait aujourd’hui à 1100 selon Yvon Boivin.
Campagne
Bien que cette annonce intervienne en pleine campagne électorale, Yvon Boivin tient à ce que le dossier de la pyrrhotite n’ait « pas de couleur politique ». Ce qui ne l’a pas empêché de souligner le travail de Mme St-Amand. « Elle a toujours été présente depuis les débuts. Le mérite lui revient en bonne partie pour le programme d’aide de 15 millions $. »
M. Boivin a aussi félicité la députée de Champlain, la péquiste Noëlla Champagne, pour son implication dans le dossier.
Ottawa
La Coalition Proprio-béton espère toujours une aide du gouvernement fédéral, et attend une réforme de la norme qui fixe la quantité de soufre admissible dans le béton. Mme Thériault a affirmé que son gouvernement avait déjà acheminé une demande à Ottawa en ce sens. En ce qui concerne la norme, l’Université Laval mène actuellement une expérience qui vise à déterminer le seuil de soufre acceptable pour éviter de nouveaux problèmes de pyrrhotite.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.