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Plaidoiries de la défense et de la Couronne

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12 mai 2014
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Par Amélie Marcoux
TROIS-RIVIÈRES - 

Martin Gélinas, l’ancien vice-recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières accusé de harcèlement criminel envers une ancienne collègue de travail, était de retour en cour lundi à Trois-Rivières. La défense et la Couronne ont livré leurs plaidoiries.

L’avocat de l’accusé, Me Simon Ricard, a plaidé que «Martin Gélinas n’a d’aucune façon voulu harceler». Il a rappelé à la juge, des passages du témoignage de l’accusé qui disait qu’il aurait arrêté de contacter Guylaine Beaudoin par messages textes s’il avait été avisé de comment elle se sentait. «Du point de vue de M. Gélinas, jamais il n’a pensé que Mme pouvait se sentir harceler», a-t-il affirmé.

Un argument que la procureure de la Couronne, Me Martine Tessier, a réfuté en présentant des exemples de moments où l’accusé aurait été informé par des gens de l’UQTR que l’ancienne directrice des communications voulait qu’il cesse d’entrer en contact avec elle. Elle avait d’ailleurs déjà déposé une plainte de harcèlement au travail contre lui. La procureure a tenu à relire à la juge des messages textes envoyés à la présumée victime dans lesquels il lui écrit: «Voilà, vous aurez assez de preuve pour votre plainte» ou encore: «Avec ces textos, tu auras la garantie que je serai reconnu harceleur». Selon la procureure, ces messages confirment qu’il savait que la plaignante se sentait harcelée. C’est d’ailleurs un des cinq points que la Couronne a évoqués comme preuve que Martin Gélinas devrait être reconnu coupable.

La procureure a aussi souligné que le comportement de l’accusé avait suscité de la crainte chez Guylaine Beaudoin qui avait changé ses habitudes de vie comme ne plus courir seule à l’extérieur. Selon Me Martine Tessier, les craintes de la présumée victime étaient fondées puisqu’il y aurait eu une gradation dans les agissements de Martin Gélinas: «insistance, ingérence, envoies de messages textes agressifs ».

L’avocat de Martin Gélinas a voulu faire une distinction entre les mots agressivité et colère. Selon lui, les messages textes envoyés par son client exprimaient de la colère et non de l’agressivité. Me Simon Ricard a insisté sur le fait que de l’agressivité s’exprime envers quelqu’un alors que de la colère est un sentiment. La défense soutient d’ailleurs que les messages textes ont commencé à être envoyés dans un contexte particulier, soit lorsque Martin Gélinas a dû quitter ses fonctions de vice-recteur aux Ressources humaines en février 2013. Martin Gélinas a éclaté en sanglots en cour lorsqu’il a été question des effets de cette période sur son ex-femme et ses enfants.

Selon l’avocat de l’accusé, les craintes exprimées par la présumée victime, Guylaine Beaudoin, n’étaient pas fondées. La défense soutient que même des policiers étaient du même avis. Un premier policier a témoigné que suite à un appel de Guylaine Beaudoin le 5 mars 2013, il avait déterminé en lisant les textos qu’elle lui avait présentés qu’ils ne constituaient pas du harcèlement criminel. Un autre policier qui a pris la plainte formelle de la présumée victime le 27 mars 2013 a raconté qu’il n’avait pas considéré M. Gélinas comme étant menaçant. «Donc clairement objectivement, il n’y avait pas de crainte pour Mme Beaudoin», a conclu Me Simon Ricard.

Climat de conflits à l’UQTR

La défense a rappelé qu’elle croit que Mme Beaudoin avait été « instrumentalisée » par la rectrice qui lui avait recommandé de déposer une plainte pour harcèlement au travail contre Martin Gélinas, l’automne avant que les envoies de textos commencent, alors que Martin Gélinas avait lui-même déposé une plainte contre la rectrice. Depuis son départ de l’UQTR en février 2013, Martin Gélinas a d’ailleurs toujours attribué le fait qu’il soit parti de l’université avant la fin de son contrat à des conflits avec Nadia Gazzalli.

La procureure de la Couronne a souligné être bien au fait du climat de conflits qui régnait à cette époque à l’UQTR, mais qu’elle a «toujours voulu séparer les deux dossiers ».

La juge Guylaine Tremblay a pris la cause en délibéré. Elle doit déterminer si Martin Gélinas a harcelé criminellement Guylaine Beaudoin entre mai 2011 et avril 2013. La juge devrait rendre sa décision le 9 juillet prochain.

 

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