Plusieurs accusés prennent le chemin du pénitencier

Par Claudia Berthiaume
Quatorze des dix-sept individus arrêtés dans le cadre de l’opération Grizzli au printemps dernier étaient de retour devant le tribunal lundi, pour la suite des procédures. Alors que certains ont enregistré des plaidoyers de culpabilité à des accusations de complot et de trafic de stupéfiants, d’autres ont pris le chemin du pénitencier.
Ainsi, Gabriel Cossette, Kevin Desjardins Boisvert, Stéphane Noël et Jean Champagne, qui avaient déjà reconnu leur culpabilité à la dernière date de cour à divers chefs de complot, trafic de cocaïne et gangstérisme, selon le cas, passeront plusieurs mois derrière les barreaux.
À l’issue de négociations intervenues entre la procureure de la poursuite, Me Nathalie Jomphe, et les avocats en défense, les quatre coaccusés devront purger respectivement 24 mois, 44 mois, 48 mois et 60 mois de prison. Cependant, puisqu’ils étaient tous en détention préventive depuis mars 2013, à l’exception de Gabriel Cossette, dix mois et demi seront soustraits du total.
Ils devront également se soumettre à un prélèvement d’ADN ainsi qu’à une interdiction de posséder des armes pour une période de 10 ans. De plus, Jean Champagne, qui était un des membres les plus importants de l’organisation, aura l’obligation de purger au moins la moitié de sa peine avant d’être admissible à une libération conditionnelle.
Les sentences ont été déterminées en tenant compte des antécédents respectifs des prévenus et de leur implication dans l’organisation criminelle, notamment.
D’autres plaidoyers
Pascal Jean et Steve Deshaies ont profité de l’occasion pour reconnaître leur culpabilité à des accusations de complot et de trafic de cocaïne. Leurs avocats ont demandé le report du prononcé de la peine à une date ultérieure.
Sept autres individus, dont la présumée tête dirigeante, Yvon Boisvert, devront, quant à eux, revenir devant le tribunal le 4 mars prochain. Le fils cadet d’Yvon Boisvert, Kenny Desjardins Boisvert, également coaccusé dans cette affaire, est toujours hospitalisé. Son dossier a donc été remis à la même date pour la forme.
L’enquête qui a mené à ces arrestations a été effectuée par l’Escouade régionale mixte contre le crime organisé et la Sûreté du Québec, entre 2010 et 2013. Des agents infiltrés et de l’écoute électronique ont été utilisés pour démanteler le réseau de trafiquants.