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Louis-Pier Noël: criminellement responsable ou non?

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29 janvier 2014
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Par Claudia Berthiaume
TROIS-RIVIÈRES - 

Louis-Pier Noël est-il criminellement responsable du meurtre au second degré de sa conjointe, Édith Bolduc, survenu le 1er octobre 2011? Alors que la défense invoque un trouble mental délirant, la poursuite prétend plutôt que l’homme de 28 ans était pleinement conscient de ses actes lorsqu’il a poignardé sa conjointe à huit reprises.

C’est ce qui a été plaidé de part et d’autre, mercredi, au palais de justice de Trois-Rivières. La défense, représentée par Me David Grégoire et Me Pierre Spain, soutient que Louis-Pier Noël était en psychose dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2011. Il se sentait menacé par un homme qu’il a cru voir à l’extérieur de sa résidence, homme qu’il associe à un réseau de prostitution pour lequel sa conjointe travaillerait. Cette hallucination possible venait corroborer le délire de persécution dans lequel vivait M. Noël depuis un certain temps déjà.

Selon les deux avocats, les idées démesurées de l’accusé n’ont pas été exacerbées par la bière et la drogue consommées ce soir-là. De plus, le prévenu n’avait aucun mobile rationnel de meurtre, si l’on en croit l’argumentation de ses procureurs.

Ceux-ci sont formels: Louis-Pier Noël n’a pas pu tuer sa conjointe pour éviter d’aller en prison, comme la Couronne le prétend, parce que c’est évident que quiconque tue quelqu’un ira à l’ombre pour un certain temps.

La réplique de la Couronne

La poursuite, représentée par Me Jean-Marc Poirier et Me Benoît Larouche, est plutôt d’avis que le trouble mental de l’accusé, à savoir une schizophrénie paranoïde, n’a pas affecté sa capacité à juger de ses actes.

Les deux procureurs affirment également que la drogue et l’alcool ingérés ont une grande importance dans cette affaire. Plus encore, Me Poirier a pris soin de préciser au juge dans sa plaidoirie que la thèse de la non-responsabilité criminelle ne peut s’appliquer lorsqu’un état incapacitant est volontairement provoqué par l’ingestion de telles substances.

La Couronne a également questionné la méthodologie de l’expert-psychiatre de la défense, en plus de mettre en doute certaines parties du témoignage de Louis-Pier Noël, quant à sa consommation de drogue et sa prise de médicaments notamment.

Finalement, Me Poirier a mentionné au magistrat qu’il est difficile d’avoir un préjugé favorable envers une personne schizophrène qui a reçu à maintes reprises des indications à l’effet qu’il était nocif de consommer de la drogue avec sa médication et qui a continué de le faire.

Le juge Serge Francoeur rendra ce qu’il a qualifié «d’une des décisions les plus difficiles qu’il aura eu à rendre» le 8 avril prochain.

Louis-Pier Noël est passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité s’il est reconnu criminellement responsable de ses actes.

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