Un agriculteur condamné à 90 jours de prison

Par Claudia Berthiaume
Maxime Lemay, 32 ans, devra passer trois mois derrière les barreaux. L’agriculteur de Saint-Pierre-les-Becquets, au Centre-du-Québec, a plaidé coupable à des chefs d’incitation à des contacts sexuels avec une mineure, de leurre informatique et à une accusation réduite de possession de pornographie juvénile au palais de justice de Trois-Rivières, mardi.
Les faits remontent à novembre 2012. L’homme de 32 ans a été arrêté à la suite d’une enquête menée par le module d’enquête sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec (SQ).
Maxime Lemay était entré en contact, par le biais de Facebook, avec une jeune femme qu’il croyait âgée de 14 ans. Après avoir tenté des échanges infructueux avec une cybercaméra, il a initié une conversation téléphonique. C’est après cette communication que des propos à caractère sexuel ont fait leur apparition dans les discussions.
L’accusé a même donné rendez-vous à la jeune femme dans un cinéma de Beloeil afin de pouvoir la rencontrer. Or, puisque son interlocutrice était en fait une policière infiltrée de la SQ, ce sont deux agents qui attendaient M. Lemay à destination.
Accusations réduites
Quant à l’accusation réduite de possession de pornographie juvénile, il ne s’agit pas de photos ou de vidéos trouvées dans l’ordinateur du prévenu, mais bien du contenu des messages envoyés à la présumée mineure, qui sont considérés comme de la pornographie juvénile au sens de la loi. Au départ, l’agriculteur était accusé de production de pornographie juvénile puisqu’il était l’auteur de ces messages.
De plus, au terme de négociations entre les deux parties et afin de favoriser un règlement dans ce dossier, Maxime Lemay a plaidé coupable à des accusations punissables par déclaration sommaire au lieu d’accusations sur acte criminel.
Cela fait en sorte que la peine minimale pour les infractions reprochées passe de 12 mois d’emprisonnement à 90 jours.
Cette issue permettra à l’accusé de purger sa peine de façon discontinue et ainsi de continuer à opérer sa ferme laitière. L’homme de 32 ans sera aussi soumis à une probation de 18 mois, dont 12 avec un suivi, et il devra poursuivre son suivi psychologique, amorcé après les évènements.
Entres autres conditions, Maxime Lemay ne pourra pas se trouver seul en présence d’un mineur ni posséder un ordinateur branché à Internet, sauf à des fins de gestion de son entreprise agricole. Il lui sera également interdit de posséder des armes.
Finalement, le prévenu sera inscrit au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Ce dernier avait déjà deux antécédents d’actions indécentes, qui remontent à 2004.
Pour ce qui est des autres dossiers de l’agriculteur, principalement des bris d’engagements, soit les charges ont été retirées, soit il a été acquitté.
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