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Association des camps du Québec

Plus de 2000 camps non certifiés: la sécurité est sous la loupe d'un organisme

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28 avril 2025
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Par La Presse Canadienne

Des exigences minimales de sécurité doivent être établies pour administrer un camp de jour ou de vacances, réclame l'Association des camps du Québec, qui a identifié près de 2130 organisations qui ne sont pas adhérentes à l'un de ses programmes de normes à l'approche de l'été.

Les beaux jours arrivent dans la province, et avec eux commence la quête de certains parents pour trouver un camp afin d'occuper leur progéniture pendant la saison estivale. Il est toutefois important de redoubler de vigilance dans le choix de l'organisation, puisque n'importe qui peut ouvrir un camp au Québec, faute de permis d'exploitation exigé.

Face à cette situation, l'Association des camps du Québec et le gouvernement provincial ont décidé de lancer un grand recensement afin d'obtenir un juste portrait de l'offre.

«On a identifié déjà 2130 organisations qui étaient non répertoriées ou non adhérentes à un de nos programmes de normes. C'est vraiment immense», a expliqué Éric Beauchemin, directeur général de l'organisme.

Il souhaite que des exigences minimales soient respectées par tous les camps de la province afin d'apparaître dans un répertoire qui certifierait ces organisations. En plus de la vérification des antécédents judiciaires, qui va arriver avec la loi 45, M. Beauchemin aimerait que des ratios d'encadrement soient instaurés et que l'âge du personnel ou leur formation sur les mesures d'urgence soient vérifiés de près.

«On ne parle pas de la qualité des programmes, mais on veut sécuriser la qualité de la sécurité dans l'encadrement des jeunes», a-t-il indiqué, précisant que les camps non certifiés par l'organisme ne sont pas forcément problématiques, certains respectant tout de même des normes de sécurité.

L'Association des camps du Québec avait créé en 1961 un programme de certification pour les camps de vacances avec hébergement. Il s'est élargi en 1992 pour inclure également les camps de jour. Il s'agit toutefois d'une adhésion volontaire de la part des opérateurs.

Une main tendue

Si l'organisme eut préféré qu'un règlement soit mis en place, M. Beauchemin juge que l'arrivée d'un répertoire des camps qui se conforment à certaines normes — comme proposé par le gouvernement — est un bon point de départ.

«Le fait qu'on les ait recensés, ça va nous permettre de communiquer avec eux parce que l'étape d'après, c'est qu'on veut aller voir ce qu'ils ont déjà en termes d'exigences minimales pour être capable de mettre en place des programmes d'accompagnement de ces organisations-là», a-t-il souligné.

«Notre objectif, ce n'est pas du tout de fermer des places, c'est au contraire de sécuriser celles qui sont existantes parce qu'on sait qu'il y a un enjeu de place et d'accessibilité aux camps de jour dans plusieurs régions du Québec», a-t-il insisté.

S'il reconnaît que le répertoire ne verra pas le jour d'ici cet été, le directeur de l'Association des camps du Québec croit que le temps sera un allié pour qu'il devienne une référence.

«Quand on aura un maximum d'organisations qui auront adhéré et qui apparaîtront au répertoire, le temps sera probablement venu d'implanter un règlement qui pourrait être applicable par une majorité de ces organisations», a-t-il précisé.

D'ici là, Éric Beauchemin a rappelé que les parents peuvent se référer au Cadre de référence pour les camps de jour municipaux et le programme de certification de l'organisation. Ces deux programmes comptent plus de 50 normes qui doivent être respectées pour opérer un camp.

Pour ceux qui n'ont pas cette certification, il suggère aux parents de questionner les organisateurs du camp sur l'âge du personnel, sa formation et les ratios d'encadrement qui sont prescrits, tout comme la vérification des antécédents.

«On doit poser ces questions-là parce que beaucoup de familles au Québec tiennent pour acquis que c'est réglementé, qu'il y a une loi qui vient couvrir ça, alors que ce n'est pas le cas. C'est vraiment une adhésion volontaire. On ne pense pas que ces organisations-là sont malveillantes. Parfois, par contre, le souci pour la sécurité n'est peut-être pas optimum en 2025», a-t-il ajouté.

Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne

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